Page:Plutarque - Vies, traduction Ricard, 1829, tome 9.djvu/475

Cette page n’a pas encore été corrigée

son armée sur les bords de l’Ister, apaisa promptement les mouvements des Barbares, étouffa les germes de guerre qui commençaient à se développer, et défit dans un grand combat Syrmus, roi des Triballes. Sur la nouvelle qu’il eut que les Thébains s’étaient révoltés, et que les Athéniens étaient d’intelligence avec eux, il voulut leur prouver ce qu’il était en état de faire ; après avoir passé le détroit des Thermopyles, il dit à ses officiers : « Démosthène m’a traité d’enfant, lors de mon expédition contre les Illyriens et les Triballes ; il m’a appelé jeune homme, quand j’étais en Thessalie : je lui ferai voir, au pied des murailles d’Athènes, que je suis homme fait. » Quand il fut devant Thèbes, il voulut laisser à cette ville le temps du repentir ; il demanda seulement qu’on lui livrât Phénia et Prothutes, les auteurs de la révolte, et fit publier une entière sûreté pour ceux qui retourneraient à lui. Les Thébains, de leur côté, ayant demandé qu’il leur livrât Philotas et Antipater, et fait proclamer que ceux qui voulaient concourir à mettre la Grège en liberté vinssent s’unir à eux, il ne pensa plus qu’à la guerre et tourna contre eux toutes ses forces. Les Thébains se défendirent