rieure ; il battit en personne l’armée d’un des lieutenants de Métellus, nommé Thoranius, qui fut tué dans le combat. Enfin, Métellus lui-même, l’un des plus grands et des plus célèbres généraux que les Romains eussent alors, se trouva dans un tel embarras, et réduit à une si grande extrémité, que Lucius Lollius fut obligé d’accourir de la Gaule Narbonnaise à son secours, et que le sénat lui envoya promptement de Rome le grand Pompée, avec de nouvelles troupes ; car Métellus ne savait plus comment faire la guerre contre un ennemi plein d’audace, qui évitait adroitement toute bataille en pleine campagne ; qui, comptant sur l’agilité et la souplesse des soldats espagnols, se pliait aisément à toutes sortes de formes ; tandis que Métellus, accoutumé à des combats réglés et donnés à jour fixe, commandait une infanterie nombreuse, qui savait bien garder ses rangs, exercée à repousser, à enfoncer des ennemis qui se mesuraient de près avec elle ; mais incapable de gravir les montagnes, de serrer de près des ennemis plus légers que le vent, qui fuyaient continuellement, qui savaient supporter la faim, se passer de tentes, manger des aliments sans apprêt, et tels qu’ils les trouvaient.
XIV. D’ailleurs Métellus était déjà vieux ; et, fatigué de tous les combats qu’il avait livrés, il