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à leur tête un général actif et expérimenté, ils combattraient avec courage, et triompheraient de leurs ennemi. Métellus, vivement offensé de cette proposition, les renvoya au consul ; mais ils allèrent se rendre aux ennemis, et Métellus lui-même se retira, désespérant du salut de la ville. Octavius, sur la foi des Chaldéens, des devins et des sibyllistes, qui lui promettaient un changement favorable, prit le parti de rester à Rome. Ce consul, doué d'un sens droit autant qu'aucun autre Romain, qui ne laissa jamais corrompre la dignité de sa charge par le poison de la flatterie, et qui se tenait fortement attaché aux coutumes et aux lois de la patrie, comme à des formules invariables, avait malheureusement le plus grand faible pour la divination, et passait beaucoup plus de temps avec des devins et des charlatans, qu'avec des militaires et des hommes d'État. Marius avant d'entrer dans Rome, envoya des satellites qui arrachèrent Octavius de son tribunal, et l'égorgèrent sur la place publique. On trouva, dit-on, dans son sein, après sa mort, un horoscope de sa naissance, dressé par un Chaldéen ; et il parut singulier que, de ces deux généraux célèbres, la même confiance en la divination eût remis Marius sur pied, et perdu Octavius.

47. Dans cette conjoncture critique, le