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pierres et de traits, qu’ils tournèrent le dos et prirent la fuite.

XIX. Archélaüs étendait son aile droite, afin d’envelopper les Romains, lorsque Hortensius ordonne à ses cohortes de fondre sur lui et de le prendre en flanc. Archélaüs, qui aperçoit ce mouvement, fait tourner tête à deux mille de ses cavaliers. Hortensius, se voyant près d’être vivement poussé par cette cavalerie nombreuse, recule lentement vers les montagnes ; mais, s’étant trop éloigné de son corps de bataille, il allait être enveloppé par les ennemis, lorsque Sylla, informé du danger qu’il courait, quitte son aile droite, qui n’avait pas encore combattu, et vole à son secours. A la poussière qu’il éleva dans sa marche, Archélaüs conjectura ce qui en était ; et, laissant là Hortensius, il se porte à l’endroit du champ de bataille que Sylla venait de quitter, espérant surprendre cette aile droite privée de son chef. Dans le même moment, Taxile fait marcher contre Muréna ses chalcaspides ; et les deux partis ayant jeté en même temps de grands cris qui furent répétés par toutes les montagnes des environs, Sylla s’arrête, incertain de quel côté il doit plutôt se porter. Il prend enfin le parti de retourner à son poste, envoie Hortensius avec quatre de ses cohortes au secours de Muréna, prend la cinquième, et court à son