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du lieu en racontent encore aujourd’hui plusieurs ; mais Sylla, dans le dixième livre de ses Commentaires, dit seulement qu’après qu’il eut gagné la bataille de Chéronée, Quintus Titius, un des négociants les plus considérables de la Grèce, vint le trouver, et lui annonça que Trophonius lui promettait dans peu de jours, et au même endroit, une seconde bataille et une seconde victoire. Il ajoute qu’un soldat légionnaire, nommé Salvénius, vint lui prédire, de la part du dieu, le succès qu’auraient ses affaires d’Italie. Ils assuraient tous deux ne parler que d’après la voix divine même qu’ils avaient entendue, et avoir vu une figure dont la grandeur et la beauté ressemblaient à celles de Jupiter Olympien. Sylla donc, ayant passé la rivière d’Assos, s’avança jusqu’au mont Edylium, et campa près d’Archélaüs, qui avait assis et fortifié son camp entre cette montagne et celle d’Acontium, près de la ville des Assiens. L’endroit où il campa porte encore de nos jours le nom d’Archélaüs. Sylla y passa le jour entier ; après quoi, laissant Murena, avec une légion et deux cohortes, pour harceler l’ennemi, qui était en désordre, il alla lui-même offrir un sacrifice sur les bords du Céphise, d’où ensuite il se rendit à Chéronée, pour prendre les troupes qu’il y avait laissées, et en même temps pour reconnaître