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CATON.
XXV. Il est nommé censeur ; sa sévérité dans l’exercice de cette charge. — XXVI. Il se rend odieux aux riches par les taxes qu’il met sur les objets de luxe. — XXVII. Il brave leur ressentiment, et rend inutile leur mauvaise volonté. — XXVIII. Le peuple lui érige une statue pour avoir réformé les mœurs. — XXIX. Ses vertus domestiques. — XXX. Éducation qu’il donne lui-même à son fils. — XXXI Succès de cette éducation. — XXXII. Sa conduite envers ses esclaves. — XXXIII. Il abandonne l’agriculture pour le commerce. — XXXIV. Arrivée de Carnéade et de Diogène le stoïcien à Rome. — XXXV. Sentiment de Caton sur la littérature grecque. — XXXVI. Son opinion sur la philosophie et sur la médecine. — XXXVII. Son second mariage. — XXXVIII. Mort de son fils. Sa constance dans le malheur. — XXXIX. Son genre de vie à la campagne. — XL. Il est envoyé à Carthage pour concilier les Carthaginois avec Massinissa. — XLI. Il fait décider la troisième guerre punique. — XLII. Sa mort et sa postérité. — Parallèle d’Alcibiade avec Caton le Censeur.

I. Marcus Caton était, dit-on, originaire de Tusculum. Avant de servir dans les armées ou de s’occuper de l’administration des affaires, il vivait dans des terres du pays des Sabins, qu’il avait héritées de son père. Ses ancêtres passaient à Rome pour des gens très obscurs ; cependant il loue lui-même son père Marcus, comme un bon militaire et un homme de cœur ; il rapporte que Caton, son aïeul, avait obtenu plusieurs fois le prix de la valeur ; et qu’ayant perdu dans les combats cinq chevaux de bataille, le peuple, pour honorer son courage, lui en rendit le prix du trésor public. C’était la coutume des Romains d’appeler hommes nou-