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qu'ils coururent sur lui en jetant de grands cris. Les centurions qui l'accompagnaient se mirent devant lui, et arrêtèrent les cavaliers ; les autres capitaines crièrent aux soldats de l'épargner ; et Cécina, instruit de ce qui se passait, accourut lui-même, apaisa ces cavaliers, et, saluant Celsus avec amitié, ils se rendirent tous ensemble à Bébriac. Cependant Titianus, qui s'était repenti d'avoir député aux ennemis, avait choisi les soldats les plus audacieux, et les avait placés sur les murailles, en exhortant les autres à les secourir. Mais quand ils virent Cécina s'avancer à cheval et leur tendre la main, ils ne firent aucune résistance : les uns saluèrent les soldats du haut des murailles ; les autres, ouvrant les portes, sortirent de la ville, et allèrent se mêler avec les troupes qui arrivaient. Aucun ne se permit la moindre violence ; ils s'embrassèrent mutuellement, en se donnant les plus grands témoignages d'amitié ; et ayant tous prêté serment à Vitellius, ils se rendirent à lui.

14. Tel est le récit que font de cette bataille la plupart de ceux qui s'y trouvèrent : ils avouent cependant que l'inégalité du terrain, et le désordre avec lequel on combattit, ne leur permirent pas d'en connaître tous les détails. Mais dans la suite, comme je passais sur