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de Patrocle à Hector, que rien n'avait amené :

Apollon et mon sort ont terminé ma vie.

Ou ajoute qu'à Philippes, lorsqu'il sortit de sa tente pour aller livrer le dernier combat, il donna pour mot à ses soldats, Apollon ; et l'on pensa que ce vers qu'il avait prononcé était comme le présage de sa défaite.

25. Quelques jours après, Antistius lui remit cinq cent mille drachmes sur l'argent qu'il portait en Italie. Tous les soldats de Pompée qui erraient encore dans la Thessalie vinrent le joindre avec plaisir, il enleva cinq cents chevaux que Cinna conduisait à Dolabella en Asie ; et s'étant transporté par mer à Démétriade[11], où l'on faisait pour Antoine un enlèvement considérable d'armes que Jules César avait préparées pour la guerre contre les Parthes, il s'en rendit maître. Hortensius lui remit son gouvernement de Macédoine ; et tous les rois, tous les princes voisins s'étant unis avec lui, le secondèrent de tout leur pouvoir. Il apprit en même temps que Caïus, frère d'Antoine, arrivait d'Italie, pour aller à Apollonie et à Épidamne[12], prendre le commandement