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son tempérament un prétexte pour vivre dans la mollesse, il cherchait dans les exercices de la guerre un remède à ses maladies ; il les combattait par des marches forcées, par un régime frugal, par l’habitude de coucher en plein air, et d’endurcir ainsi son corps à toutes sortes de fatigues. Il prenait presque toujours son sommeil dans un chariot ou dans une litière, pour faire servir son repos même à quelque fin utile. Le jour, il visitait les forteresses, les villes et les camps ; et il avait toujours à côté de lui un secrétaire pour écrire sous sa dictée en voyageant, et derrière, un soldat qui portait son épée. Avec cela, il faisait une si grande diligence que la première fois qu’il sortit de Rome, il se rendit, en huit jours, sur les bords du Rhône. Il eut, dès sa première jeunesse, une grande habitude du cheval, et il acquit la facilité de courir à toute bride, les mains croisées derrière le dos. Dans la guerre des Gaules, il s’accoutuma à dicter des lettres étant à cheval, et à occuper deux secrétaires à la fois, ou même un plus grand nombre, suivant Oppius. Il fut, dit-on, le premier qui introduisit dans Rome l’usage de communiquer