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qui était au-delà du réservoir, où il prit un peu de sommeil ; mais la fièvre ne diminua point, et lorsque ses capitaines entrèrent dans sa chambre, il ne parlait plus. Le vingt-six se passa de même ; les Macédoniens qui le crurent mort, vinrent aux portes en poussant de grands cris ; et par les menaces qu’ils firent à leurs compagnons, il les forcèrent d’ouvrir. Ils défilèrent tous devant son lit, en simple tunique. Ce jour-là Python et Séleucus furent envoyés au temple de Sérapis, pour demander au dieu s’ils porteraient Alexandre dans son temple. Le dieu répondit de le laisser où il était. Le vingt-huit, il mourut sur le soir. » La plupart de ces particularités sont consignées mot pour mot dans ses Éphémérides.

XCIX. Personne alors ne soupçonna du poison. Ce fut, dit-on, six ans après,que, sur quelques indices, Olympias fit mourir un grand nombre de personnes et jeter au vent les cendres d’Iolaüs, qui était mort et qu’elle accusait d’avoir versé le poison dans la coupe. Ceux qui imputaient à Aristote d’avoir conseillé ce crime à Antipater et d’avoir porté lui-même le poison, disaient le tenir d’un certain Agnothémis qui assurait l’avoir souvent entendu dire au roi Antigonus. Ils ajoutent que ce poison était une eau froide et glacée, qui distille d’une roche, dans