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VIE

et qui sont la plupart inconnues aux animaux. Il en conclut que les bêtes sont, aussi bien que les hommes, douées d’intelligence et de raison. Ce rapprochement des animaux et des hommes peut bien fournir aux philosophes quelques considérations utiles pour faire rougir ces derniers de l’abus qu ils font de leur raison ; mais on ne peut eu prendre un prétexte de dégrader le plus beau don que le créateur ait fait à l’homme, et qui met un intervalle immense entre celui-ci et les animaux, même en admettant l’immatérialité du principe qui fait agir ces derniers.

XXXV. Ses Questions platoniques ont pour objet d’expliquer certains termes métaphysiques employés par Platon, et quelques effets physiques que ce philosophe rapporte sans en assigner les causes. Les Questions métaphysiques sont toujours obscures par la dialectique serrée qui les accompagne ; et celles qui roulent sur la physique se sentent du peu de progrès que cette science avait fait du temps de Plutarque. De tous les ouvrages de cette troisième classe. et même de tous ceux qui nous restent de lui, le plus difficile sans contredit est sou Traité sur la création de l’âme d’après le Timée de Platon : son objet est de développer les principes par lesquels ce philosophe