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VIE

lutions satisfaisantes. L’opuscule où il examine quel est le plus utile du l’eu ou de l’eau n’est qu’uue déclamation assez froide, daus laquelle il se livre à son imagination, et se perd dans des idées générales qui n’ont aucun appui solide. D’ailleurs cette manière de soutenir le pour et le contre sur un même sujet, comme il fait dans cet ouvrage, où il plaide d’abord pour l’eau et ensuite pour le feu, est, ce me semble, moins propre à former, comme on le croit, l’esprit et le raisonnement qu’à leur donner du faux et du travers, à leur faire contracter l’habitude d’une dialectique pointilleuse qui obscurcit plutôt la vérité qu’elle ne sert à la faire connaître.

XXXIV. Le Traité de la face qui paraît sur la lune renferme quelques questions d’astronomie ; mais, dans sa plus grande partie, il roule sur la physique. C’est un des plus curieux de Plutarque ; il est plein d’érudition ; il contient une foule de bonnes observations sur la nature et la substance du globe lunaire ; et l’on y voit exposées, avec beaucoup de justesse et de netteté, les vraies causes des taches obscures que la lune présente et qui forment cette espèce de lace humaine qui paraît sur le disque de cette planète. Son ouvrage sur l’industrie des animaux aurait clé plus utile et