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NOTES

dépendaient de Cirrha, et qui s’étendaient jusqu’au golfe de Corinthe. Par ce moyen, les flots de la nier se trouvèrent baigner le territoire d’Apollon, et la ville fut prise. Les Amphictyons punirent les Cirrhéens de leur impiété, et depuis ce temps-là leur ville devint l’arsenal de Delphes. Solon cependant ne s’en fia pas tellement à ce moyen qu’il n’employât aussi la ruse. Il détourna le cours du Plistus, qui portait ses eaux dans la ville ; mais les habitans ayant trouvé une ressource dans les citernes, qui leur fournissaient assez d’eau, Solon fit jeter une grande quantité de racines d’ellébore dans les eaux du Plistus ; et lorsqu’il crut qu’elles étaient suffisamment imprégnées du suc de ces racines, il fit rentrer la rivière dans son premier lit. Les Cirrhéens ayant bu de cette eau avec avidité, furent attaqués d’un dévoiement continuel qui les força d’abandonner la défense de leur ville, et elle tomba ainsi facilement au pouvoir des ennemis. Cet Évanthes de Samos, dont il est question plus bas, n’est point connu d’ailleurs. Il y a eu deux autres écrivains de ce nom : l’un de Cyzique et l’autre de Milet. Athénée cite un hymne sur Glaucus, d’un Évanthes, poète héroïque.

(11) Épiménide était né à Phestus en Crète. Diogène-Laërce le fait natif de Gnosse dans cette même île, et fils de Phestius. C’est un des hommes les plus célèbres de l’antiquité, et sur le compte duquel on a débité le plus de fables. Tout le monde connaît celle de de son sommeil de cinquante ou même cinquante sept ans dans une caverne où il était entré pour se reposer des courses qu’il avait faites en cherchant une brebis que son père avait perdue.

(12) Phanias d’Érèse ou Éresse, ville de l’île de Lesbos, avait été disciple d’Aristote, et était auteur de plusieurs ouvrages d’histoire et de physique.