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NOTES

tragiques, dont le plus ancien était neveu d’Eschyle, et un troisième, poète comique, qu’Aristophane maltraite fort dans ses pièces.

(2) Il y avait dans le Céramique, ou l’Académie, un autel de Prométhée où commençait la course des flambeaux , qui se faisait trois fois l’année à Athènes : la première en l’honneur de Minerve, la seconde pour Vulcain, et la troisième à la fête de Prométhée. Les athlètes allumaient leurs flambeaux près de cet autel, et couraient vers la ville. Il fallait, pour remporter la victoire, conserver son flambeau allumé jusqu’à la fin de la course ; le premier dont le flambeau s’éteignait cédait la place au suivant, le second au troisième, et ainsi de suite, à mesure que les flambeaux s’éteignaient. Si aucun des coureurs ne le conservait allumé pendant toute la course, le prix n’était pas adjugé.

(3) Hermippus, historien de Smyrne, vivait sous Ptolémée Évergète, roi d’Égypte. Les anciens citent de lui plusieurs ouvrages historiques, et en particulier des Vies des hommes célèbres par leur science. On loue l’exactitude de ses recherches.

(4) Cet Hippocrate, différent du célèbre médecin, n’est point connu d’ailleurs. Plutarque ne dit pas quel commerce fit Thalès ; mais il y a apparence qu’il fait allusion à ce que Diogène-Laërce rapporte de ce premier des sept sages, dans sa Vie. Ce philosophe, dit-il, voulant faire voir combien il est facile de s’enrichir, et ayant prévu qu’il y aurait une grande abondance d’olives, acheta d’avance toute la récolte des oliviers, qu’il vendit ensuite, et dont il retira des richesses considérables. L’huile était l’une des productions les plus communes de l’Attique, et on en transportait beaucoup de Grèce en Égypte.

(5) Ce surnom venait d’un temple qu’Apollon avait sur