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SOLON.
XXXVIII. Ce prince, vaincu par Cyras, se rappelle le discours de Solon, et Cyrus lui donne la vie. XXXIX. Solon à son retour trouve la ville divisée. XL. Tragédies de Thespis. XLI. Artifice de Pisistrate. XLII. Fermeté de Solon. XLIII. Son poème sur l’île Atlantique. Sa mort.

I. Le grammairien Didyme (1), dans son ouvrage sur les lois de Solon, en réponse à celui d’Asclépiade, cite un passage d’un certain Philoclès, qui donne à Solon Euphorion pour père. Il est contraire en cela à tous les écrivains qui ont parlé de ce législateur, et qui le font fils d’Exechestides, homme de peu de crédit et d’une fortune médiocre, mais de la plus illustre maison d’Athènes. Par son père, il tirait son origine du roi Codrus ; et sa mère, suivant Héraclide de Pont, était cousine germaine de Pisistrate. Cette parenté forma de bonne heure entre celui-ci et Solon une liaison étroite, qui fut encore cimentée par l’amour qu’inspirèrent à Solon l’heureux naturel et la beauté de Pisistrate. C’est sans doute ce qui fit que les divisions qui éclatèrent entre eux dans la suite, pour le gouvernement de la république, n’aboutirent pas à une haine violente. Les droits de leur ancien attachement subsistant toujours dans leur cœur, y conservèrent le souvenir de cet amour : de même qu’un