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le souvenir de leur victoire, qu’ils célèbrent la fête de la Fuite du peuple ; et ils appellent ce jour les nones Caprotines, du mot caprificus, nom du figuier sauvage chez les Romains. Ce jour-là, on donne aux femmes un grand festin hors de la ville, sous des tentes faites de branches de figuier. Les esclaves, après avoir fait une quête, courent en jouant de côté et d’autre : elles se frappent et se jettent des pierres, pour imiter ce que firent alors ces esclaves en secourant les Romains dans le combat. Mais peu d’historiens adoptent ce récit. Cette manière de s’appeler les uns les autres en plein jour, cette sortie de la ville pour aller sacrifier au marais de la Chèvre, tout cela s’accorde mieux, ce semble, avec la première opinion : à moins que les deux événements ne soient arrivés au même jour, à des époques différentes. Au reste, quand Romulus disparut d’entre 139 les hommes, il était âgé de cinquante-quatre ans, et en avait régné trente-huit.

PARALLÈLE DE THÉSÉE