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La fille de Pitthée et la belle Clymène. D’autres rejettent ce vers comme supposé, aussi bien que la fable de Munychios, qu’on prétend être né des amours clandestines de Démophon et de Laodicée, et avoir été élevé à Troie par Éthra. L’historien Ister, dans son treizième livre des Attiques, fait au sujet d’Éthra un récit tout différent. Il rapporte, d’après quelques auteurs, que, Pâris ayant été battu par Achille et par Patrocle près du fleuve Sperchios, en Thessalie, Hector s’empara de la ville de Trézène, la livra au pillage, et emmena Éthra, qu’on y avait laissée. Mais ce récit n’a aucune vraisemblance.

XXXV. Le roi des Molosses, ayant reçu Héraclès à sa cour, lui parla de Thésée et de Pirithoos, lui raconta dans quel dessein ils étaient venus chez lui, et la punition qu’il en avait tirée. Héraclès, affligé de la mort honteuse de l’un, et inquiet du danger de l’autre, mais voyant qu’il serait inutile de se plaindre du traitement fait à Pirithoos, demanda, comme une grâce, la liberté de Thésée. Aïdonéus la lui accorda. Thésée ne fut pas plus tôt délivré, qu’il retourna à Athènes, où ses amis n’étaient pas encore entièrement opprimés. En arrivant, son premier soin fui de consacrer à Héraclès les terres que les Athéniens lui avaient données ; il changea leur nom de Théséia