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au pillage, respectèrent toujours, à cause de lui, les jardins de l’Académie. Mais Dicéarque raconte qu’il y avait dans l’armée des Tyndarides deux Arcadiens nommés Échédémos et Marathos ; que le premier donna son nom à ce lieu, qui fut d’abord appelé Échédémie, et ensuite Académie ; que le bourg de Marathon prit son nom de Marathos, qui, afin d’accomplir un ancien oracle, s’était volontairement offert pour être sacrifié à la tête de l’armée. Les Tyndarides marchèrent droit à Aphidnai, et, en ayant défait les habitants, ils prirent la ville et la rasèrent. On dit qu’Halycos, fils de Sciron, qui servait dans l’armée des Dioscures, périt dans cette action, et que l’endroit du territoire de Mégare où il fut enterré s’appelle encore, de son nom, Halycos. Héréas ajoute qu’il mourut de la main même de Thésée ; et il cite en preuve ces vers : Tandis qu’aux champs d’Aphidnai, Halycos, plein d’ardeur, Combattait pour les droits d’Hélène prisonnière, De la main de Thésée il mordit la poussière. Mais il n’est pas vraisemblable que, si Thésée eût été présent à cette bataille, on eût pris la ville et fait sa mère prisonnière.

XXXIII. Ménesthès, voyant que la prise d’Aphidnai donnait de la crainte aux Athéniens, leur conseilla d’ouvrir les portes de la ville aux Tyndarides,