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porte aussi dans ces fêtes une branche d’olivier entourée le laine, et semblable à celle qu’avait Thésée avant son départ, lorsqu’il fit sa supplication aux dieux ; elle est garnie de toutes sortes de fruits, parce qu’alors la stérilité cessa dans l’Attique ; et l’on chante les vers suivants : Ô rameau précieux, tu portes du froment, Des figues et de l’huile, et du miel excellent ; De ce vin qui procure un sommeil salutaire En toi nous chérissons une source prospère. D’autres veulent pourtant que ces vers aient été faits pour les Héraclides, lorsqu’ils furent nourris de cette manière par les Athéniens. J’ai suivi la tradition commune.

XXIII. Le vaisseau sur lequel Thésée s’était embarqué avec les autres jeunes gens, et qu’il ramena heureusement à Athènes, était une galère à trente rames, que les Athéniens conservèrent jusqu’au temps de Démétrios de Phalère. Ils en ôtaient les vieilles pièces, à mesure qu’elles se gâtaient, et les remplaçaient par des neuves qu’ils joignaient solidement aux anciennes. Aussi les philosophes, en disputant sur ce genre de sophisme qu’ils appellent croissant, citent ce vaisseau comme un exemple de doute, et soutiennent les uns que c’était toujours le même, les autres que c’était un vaisseau différent. Ce fut aussi Thésée qui établit