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COMMENT IL FAUT
QUE LE JEUNE HOMME ÉCOUTE
LA LECTURE DES POËTES.


1. Lecture des poëtes dans la jeunesse. Ses avantages ; ses dangers. Précautions à prendre pour que cette lecture n’ait pas de funestes conséquences. — 2. Mensonges des poëtes ; leurs fictions ; leurs descriptions ; leurs imaginations. — 3. La poésie est une peinture parlante. Manière de la juger. — 4. Comment on profite des mauvais exemples eux-mêmes. Leçons que donnent les poëtes ; manière d’interpréter ces leçons. — 5. Il importe de bien étudier le sens des expressions. — 6. Double signification de plusieurs termes. — 7. La poésie, bien qu’elle vive de fictions et d’images idéales, ne néglige point la vraisemblance ; et c’est cette vraisemblance qui sur un ouvrage répand le charme de la variété. – 8. Avis pour juger les hommes et leurs actions. — 9. Mêmes avis pour juger les meurs. — 10. Réflexions sur la diversité des esprits et des peuples. — 11. 0bservations sur les goûts ; sur les caractères ; sur les vices ; sur les arguties ; sur les belles qualités ; sur les vertus. — 12. Correctifs que l’on peut opposer à ce qui se lit dans les poëtes. — 13. Développement que l’on peut donner aux pensées. Manière dont Homère emploie le blâme et la louange. — 14. Parallèle des belles sentences qui se trouvent chez les poëtes et de celles que formulent les philosophes.

1. Est-il vrai, ô Marcus Sédatus, comme l’a dit le poëte Philoxène, que les viandes les plus agréables soient celles qui sont le moins viandes, et les meilleurs poissons, ceux qui sont le moins poissons ? Nous laisserons ce point à décider aux hommes de qui Caton disait : « Ils ont le palais plus intelligent que l’esprit ». Mais pour nous il est évident, que s’il s’agit d’enseignement philosophique, les jeunes gens