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de sa galerie « deux arceaux de pierre de taille de grès[1] ».

Le parcours exact de la rue Neufve prête à discussion. Les textes des : « Comptes des Bâtiments », où elle est citée, sont insuffisants ou confus. M. Louis Dimier[2], Félix Herbet[3] ont déclaré renoncer à les comprendre. Il n’en est pas moins reconnu que la rue Neufve ouvrait une communication directe entre la rue Basse — alors rue Pavée ou Pavé Royal — et le couvent et son hôpital, en desservant le poste de guet et la Conciergerie.

Or, on se figure malaisément les convois mortuaires de l’hôpital débouchant de la rue Neufve pour gagner un champ de sépulture — qu’on admette le cimetière de Champollion-Figeac ou celui de Domet — installé à une si faible distance du poste de service et de garde. Quoique au Moyen-Âge on ne s’embarrassât pas trop de préceptes de la salubrité publique, il est concevable que les Mathurins n’ont pu

  1. Comptes des bâtiments, t. I, p. 44. — La rue Neufve fut éliminée en partie après la construction de la galerie François-Ier ; le creusement des fossés la rejeta hors du Château. Peut-être est-ce cette ancienne rue Neufve, dont l’amorce subsistait encore en 1843, sous le nom de place des Fossés, dans le prolongement de la rue du Coq-Gris. Réclamée à la ville par la Liste civile de Louis-Philippe, la place des Fossés a été incorporée au Jardin de Diane. Dans ce jardin, le long du mur qui le sépare de la rue de la Chancellerie, on suit encore son contour en partie disparu sous le bâtiment des P. T. T.
  2. Le Primatice, p. 253.
  3. L’Ancien Fontainebleau, 1912, p. 80.