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plan du château et de ses entours avant François Ier, pose bien à sa place l’ancienne chapelle de la Sainte-Trinité qu’il borde, à tout hasard, d’un cloître, et entoure de jardins clos de murs fortifiés[1]. Le cimetière lui échappe. Castellan a lu le P. Dan ; il ne paraît pas avoir compulsé les « Comptes des Bâtiments ».

Tel n’est pas le cas de Champollion-Figeac. Dans son grand ouvrage sur le « Palais de Fontainebleau », Champollion présente un plan du château et d’une partie du bourg avant François Ier, établi par l’architecte Paccard[2]. Bien qu’inspiré par les savantes données de l’auteur, le dessinateur n’en a pas moins dressé un plan de fantaisie. Paccard situe la « place et carrefour du cimetière » dans le bras qui amorce la rue Grande, du droit de la rue de France à la rue de la Corne, auquel bras, pour justifier l’appellation de « place », il donne une largeur démesurée. Le cimetière se voit à l’endroit où s’élève actuellement le bâtiment de l’hôtel de ville.

Le plan de Paccard, fait de chic en somme, comme celui de Castellan, est à plus d’un titre incontrôlable. En le rapportant à l’échelle des plans exacts de Colinet, on constate même que son cimetière ne saurait être là où il a voulu le mettre, mais dans le pâté de maisons

  1. Fontainebleau, Études pittoresques et historiques, 1840, pl. XIX.
  2. Le Palais de Fontainebleau, 1864, pl. I.