Porphyre, dans six de ses écrits, avait traité de la psychologie. Malheureusement, il n’en reste que des fragments. Ils se trouvent tous dans ces deux volumes, savoir : dans le tome I, Principes de la théorie des intelligibles (p. LI-LXXXVI), Des Facultés de l’âme (p. LVII, note 3 ; p. LXXXVII-XCIII), De la Sensation (p. LXVII, note 1), Mélanges (p. LXXVII, note 1) ; dans l’Appendice du tome II, Traité sur le précepte Connais-toi toi-même, De l’Âme.
Jamblique a composé un traité De l’Âme, dont on trouvera également la traduction dans l’Appendice de ce volume.
Proclus a dispersé ses théories psychologiques dans ses commentaires (Voy. M. Vacherot, Histoire de l’École d’Alexandrie, t. II, p. 355-362 ; M. Berger, Exposition de la doctrine de Proclus, p. 77-106 ; M. Chauvet, Des théories de l’Entendement humain dans l’antiquité, p. 542-582). Voy. ci-après, p. 599.
Simplicius a composé un Commentaire du Traité d’Aristote sur l’Âme. Il y interprète la pensée d’Aristote dans le sens de la doctrine néoplatonicienne. Voy. ci-après, p. 599.
Les auteurs chrétiens de l’Église grecque qui ont étudié et discuté la psychologie néoplatonicienne l’ont combattue sur trois points : l’éternité des âmes, qui est liée à celle du monde, la réminiscence et la métempsycose. Cette polémique, à laquelle est naturellement mêlée la critique de notre auteur, se trouve exposée principalement dans les écrits de saint Grégoire de Nysse, d’Énée de Gaza (Voy. l’Appendice de ce volume), de Nicéphore Chumnus.
Saint Grégoire de Nysse combat la préexistence de l’âme, la métempsycose et la réminiscence (De l’Âme et de la Résurrection, t. III, p. 232-239, éd. de Paris, 1638).
Nicéphore Chumnus, qui fut beau-père de l’empereur grec Jean Paléologue et se retira à la fin de sa vie dans un monastère où il prit le nom de Nathanaël, a composé un dialogue intitulé : Νιϰηφόρου Χούμνον τοῦ ϰαὶ Ναθαναὴλ τοῦ Ἀντιθετιϰὸς πρὸς Πλωτῖνον (Nikêphorou Khoumnon toû kai Nathanêl toû Antithetikos pros Plôtinon), que M. Creuzer a publié dans l’édition de Plotin qui a paru à Oxford, t. II, p. 1416-1430. Cet écrit, dirigé contre Platon aussi bien que contre Plotin, contient à peu près les mêmes idées que le Théophraste d’Énée de Gaza, dont on trouvera l’analyse et des extraits dans l’Appendice. C’est pourquoi nous devons nous borner ici à cette simple indication.