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QUATRIÈME ENNÉADE, LIVRES III, IV, V.


2. Aristote.

Plotin a emprunté à Aristote le fond de sa théorie des facultés de l’âme, comme on peut s’en convaincre par les nombreux rapprochements que nous avons faits entre ce philosophe et notre auteur, et auxquels nous renvoyons ici[1] :

Voyez Puissance nutritive et générative (t. I, p. 182, 381 ; t. II, p. 214 ;) appétits (t. I, p. 336) ;

Sensation (t. I, p. 334-338 ; t. II, p. 367) ; imagination (t. I, p. 838-341) ; opinion (t. I, p. 337) ; mémoire (t. II, p. 313-318, 323-326, 431) et association des idées (t. II, p. 432) ;

Raison discursive (t. I, p. 342-343) ;

Intelligence : son impossibilité (t. I, p. 344-346) ; identité de l’Intelligence et de l’intelligible (t. I, p. 260 ; t. II, p. 223, 239, 551) ;

Vertu active et vertu contemplative (t. I, p. 399-401) ; bonheur (t. I, p. 415-417).

C’est également à Aristote que Plotin a emprunté l’importante distinction de la puissance et de l’acte par rapport aux facultés (t. I, p. CXXVIII, 227).

Cependant, Plotin combat la doctrine péripatéticienne sur plusieurs points importants : il réfute la théorie de l’entéléchie (t. I, p. CX, CXXVIII, 38-42, 356-358, 369-371 ; t. II, p. 463-465) ; il démontre que l’âme est active dans la sensation et la mémoire (t. I, p. 40-42, 333 ; t. II, p. 122), et il explique d’une autre manière que les Péripatéticiens les perceptions de la vue et de l’ouïe (t. II, p. 409, 418-419, 425-426, 428) ; enfin, il complète la théorie d’Aristote sur l’intelligence en la rattachant d’un côté à l’âme raisonnable qu’elle éclaire, et d’un autre côté à l’intelligence divine par laquelle elle est éclairée elle-même (t. I, p. CX ; t. II, p. 223).

3. Stoïciens.

Plotin a emprunté aux Stoïciens deux conceptions qui jouent un rôle important dans sa Psychologie, celle de la raison séminale (t. I, p. 189, 371 ; t. II, p. 513-515), et celle de l’unité sympathique qui unit les membres de chaque être vivant (t. I, p. 173).

  1. Pour la psychologie d’Aristote, Voy. M. Ravaisson, Essai sur la Métaphysique d’Aristote, t. I, liv. III, chap. 2 ; M. Waddington Kastus, Psychologie d’Aristote ; M. Rontoux, Examen du traité d’Aristote sur l’Âme ; M. Chauvet, Des théories de l’Entendement humain dans l’antiquité, p. 253 ; M. Ch. Lévêque, Le Premier Moteur et la Nature d’après Aristote.