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QUATRIÈME ENNÉADE.


sensibles qui induisent en erreur par leur analogie[1]. De là vient que les hommes dont nous parlons croient que les sensations et les souvenirs ressemblent à des caractères inscrits sur des tablettes ou des feuilles de papier. Or, qu’ils regardent l’âme comme matérielle ou immatérielle, ils ignorent certainement les conséquences absurdes qui ressortent d’une telle opinion.


  1. S. Augustin dit de même qu’en assimilant les faits intellectuels à des phénomènes sensibles, on est nécessairement conduit à regarder l’âme comme corporelle : « Errat autem mens, quum se istis [corporum] imaginibus tanto amore conjungit, ut etiam se esse aliquid huiusmodi existimet, etc. » (De Trinitate, X, 6.)