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NOTES ET ÉCLAIRCISSEMENTS.

Sextus Empiricus, Contre les Mathématiciens, liv. V, p. 337-355 ;
Lucien, De l’Astrologie, § 27 ;
Bardesane de Syrie (Eusèbe, Prépar. Évang., liv. VI, 10) ;
Origène, que nous avons cité p. 166 ;
Et après Plotin,
Saint Augustin, De Civitate Dei, liv. V, 1.
M. De Pontécoulant, que nous avons déjà cité (p. 457-459), a, dans l’Encyclopédie du dix-neuvième siècle (t. IV, p. 108-117), exposé et réfuté les idées fondamentales de l’astrologie.


§ II. DOCTRINE DE PLOTIN SUR L’INFLUENCE DES ASTRES ET L’ORDRE GÉNÉRAL DE L’UNIVERS.

Après avoir réfuté le système des astrologues dans la première partie de ce livre, Plotin, dans la seconde partie, formule et démontre sa propre doctrine sur l’ordre général de l’univers :

1° Les astres indiquent les événements futurs ;

2° Ils n’exercent qu’une influence physique par leur corps et sympathique par leur âme irraisonnable.

Les considérations sur lesquelles se fonde cette doctrine sont longuement développées dans le livre iv de l’Ennéade IV, qui avait été composé avant ce livre. C’est pourquoi Plotin se borne à les indiquer ici très-brièvement. Pour les faire bien saisir, nous allons les résumer, en les dégageant de la discussion avec laquelle elles se trouvent confondues.


1. Les astres indiquent les événements futurs en vertu de l’ordre général de l’univers.

Le monde est un être organisé et vivant, un animal, comme l’un des êtres particuliers qu’il renferme (§ 5, p. 173), et plein d’une grande Âme où toutes les âmes particulières sont contenues[1]. Rien ne peut donc arriver à une de ses parties dont les autres parties ne se ressentent plus ou moins, et le monde forme ainsi un tout sympathique à lui-même[2] (§ 5, 7, p. 173, 175). Par la même raison chaque phénomène est le signe d’un autre phénomène, et, en vertu de cette coordination universelle, les astres indiquent les événements futurs (§ 7, 8, p. 174-178).

Plotin parait s’être inspiré ici de Platon et des Stoïciens.

  1. Voy. Enn. IV, liv. ix.
  2. Enn. IV, liv. iv, § 32-42.