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DEUXIÈME ENNÉADE, LIVRE III.

-haut. La neuvième, songes, voyages sur terre et sur mer, foi, religion, science, sagesse, divinations, songes, prodiges, nouveaux intellects, vertu, paradoxes, signes du ciel, punitions divines ; elle se nommait maison venant de l’angle occidental, autrement maison de Dieu. La dixième, honneurs, dignités, offices, administrations, gouvernements, bonne renommée ; elle s'appelait milieu du ciel, cœur du ciel, point méridional, angle méridional, et regardait les genoux. La onzième, amis, espoir, confiance, faveur, aide, louange, renommée ; elle se nommait maison succédant à l'angle méridional, autrement louange, et regardait les jambes. La douzième, haine cachée, prison, servitude, tristesse, tourments, plaintes, regrets, trahisons, chevaux et autres grands animaux servant principalement à l’équitation ; elle s'appelait maison tenant de l’angle méridional, autrement malin esprit, et regardait les pieds.

» 2° Signes du zodiaque. Les douze signes du zodiaque exerçaient aussi chacun une influence particulière. Selon Manilius, le Bélier gouvernait la tête de l'homme ; le Taureau, le col ; les bras étaient attribués aux Gémeaux, la poitrine au Cancer, les épaules au Lion, le ventre à la Vierge, l'âme au Scorpion ; le Sagittaire dominait sur le foie ; le Capricorne gouvernait les genoux, le Verseau les jambes et les Poissons les pieds. » (M. De Pontécoulant, art. Astrologie dans Encyclopédie du ixe siècle, t. IV, p. 110.)

L’influence que les astrologues attribuaient ainsi aux signes du zodiaque modifiait, selon eux, celle des planètes elles-mêmes : c’est cette opinion que Plotin combat quand il dit (§ 3, p. 168) : « Qu'éprouve de différent une planète selon qu'elle est dans telle ou telle partie du zodiaque ? Qu'éprouve le zodiaque lui-même ? En effet les planètes ne sont pas dans le zodiaque même, elles sont au-dessous et très-loin de lui. » Les astrologues disaient en effet qu’une planète était dans un signe du zodiaque lorsqu’elle se trouvait au-dessous de ce signe, comme l’explique fort bien Macrobe dans le passage suivant, qui peut servir de commentaire à cette phrase de Plotin : « Quærendum est, quum zodiacus unus sit, et is constet cœlo sideribus infixis, quemadmodum inferiorum sphærarum stellæ in signis zodiaci meare dicantur. Nec longum est invenire rationem ; quæ in ipso vestibulo excubat quæstionis : verum est enim neque solem lunamve, neque de vagis ullam ita in signis zodiaci ferri, ut corum sideribus misceantur ; sed in illo signo esse unaquæque perhibetur quod habuerit supra verticem, in ea quæ illi signo subjecta est circuit sui regione discurrens : quia singularum sphærarum circulos in duodecim partes æque ut zodiacum ratio divisit, et, quæ in eam partem circuli sui venerit quæ sub parte zodiaci