Page:Plotin - Ennéades, t. I.djvu/598

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
457
DEUXIÈME ENNÉADE, LIVRE III.


LIVRE TROISIÈME.


DE L’INFLUENCE DES ASTRES.


Ce livre est le cinquante-deuxième dans l’ordre chronologique.

Par le sujet qui s’y trouve traité, il se rattache aux livres Du Destin et de la Providence (Enn. III, liv. i, ii, iii), ainsi qu’aux livres Du Ciel et Du mouvement circulaire (Enn. II, liv. i et ii). Le motif pour lequel il a été composé est indiqué par Porphyre dans la Vie de Plotin, § 15, p. 17.

Le nombre et la variété des questions que Plotin a rattachées au sujet principal nous oblige à diviser en plusieurs paragraphes les éclaircissements assez longs que nous avons à donner.

§ I. PRINCIPES DE L’ASTROLOGIE JUDICIAIRE.

Après avoir été étudiée avec ardeur pendant une longue suite de siècles, l’astrologie judiciaire est aujourd’hui tombée dans un tel oubli qu’il nous paraît nécessaire d’en rappeler ici les principes les plus essentiels pour faciliter au lecteur l’intelligence de la discussion à laquelle se livre Plotin.

« L’astrologie, pour dresser le thème céleste et juger la figure de la nativité d’un individu, devait considérer cinq choses principales :

1° La maison du ciel (§ 4, p. 170 de ce volume),

2° Les signes du zodiaque (§ 3, p. 168-169),

3° Les planètes (§ 5, p. 171-172),

4° Les aspects et les configurations (§ 3-6, p. 168-174),

5° Les étoiles fixes et principalement celles de première grandeur (§ 1, p. 167). » 1° Maisons. Pour dresser le thème céleste, les astrologues divisaient le ciel en douze parties appelées maisons, auxquelles ils rapportaient les positions occupées au même instant par les astres dans chacune d’elles (opération désignée sous le nom d’horoscope). Il y avait pour cela plusieurs méthodes : celle de Ptolémée [dont Plotin paraît combattre principalement la doctrine sur l’influence des astres] consistait à diviser le zodiaque en douze parties égales ; elle s’appelait manière égale.