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XXXIV
PRÉFACE.

ces où elle a puisé, reconnaissance de la valeur propre attribuée à Plotin par les anciens et de son importance historique, appréciation plus exacte de ses rapports avec le Christianisme, utilité de la connaissance de ses doctrines et de ses écrits pour l’intelligence des philosophes antérieurs et des écrivains postérieurs, soit païens, soit chrétiens, tels sont quelques-uns des résultats auxquels conduit l’étude des Ennéades et des documents que nous avons recueillis. Ce sont là, on l’avouera, des motifs qui par eux seuls, et indépendamment même de ceux que nous avons exposés dès le début, suffiraient à prouver combien il était nécessaire de remettre en lumière un ouvrage trop longtemps oublié ou dédaigné.


Nous serions ingrat si nous terminions cette préface sans dire tout ce que nous devons à un jeune professeur aussi savant que modeste, à M. Eugène Lévêque. Associé dès l’origine à notre pensée, il nous a secondé dans l’exécution avec un zèle, une constance, qui ne se sont jamais démentis. Nous ne craignons pas de le dire : si cette œuvre, depuis si longtemps entreprise et si souvent ajournée, a pu voir enfin le jour, c’est surtout à son assistance que nous le devons. Combien de doutes ne nous a-t-il pas aidé à lever ! Combien de recherches ne nous a-t-il pas épargnées ! Nous sommes heureux de pouvoir lui donner ici un témoignage public de notre haute estime pour ses talents et son instruction solide, ainsi que de notre affection et de notre gratitude[1].

En revenant, après une longue interruption, aux études

  1. C’est à M. Lévêque que nous devons particulièrement la traduction des Ἀφορμαὶ πρὸς τὰ νοητὰ de Porphyre (Principes de la théorie des intelligibles), ainsi que celle des divers fragments qui complètent cet opuscule.