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LETTRES

DE PLINE LE JEUNE.
LIVRE PREMIER.


I.
Pline à son cher Septicius[1] salut.

Vous m’avez souvent pressé de rassembler et de donner au public les lettres que je pouvais avoir écrites avec quelque soin. Je les ai recueillies, sans m’arrêter aux dates ; car je ne prétends pas composer une histoire : je les ai placées dans l’ordre même où elles se sont trouvées sous ma main. Je souhaite que nous ne nous repentions, ni vous de votre conseil, ni moi de ma condescendance : j’en serais alors plus attentif à rechercher les lettres qui m’ont échappé, et à conserver désormais celles que je puis avoir occasion d’écrire. Adieu.


II.
Pline à Arrien[2].

Comme je prévois que vous ne reviendrez pas de longtemps, je vous envoie l’ouvrage que mes dernières lettres vous avaient annoncé. Lisez-le, je vous en supplie ; et surtout, selon votre coutume, n’épargnez pas les corrections. Je le désire d’autant plus, que je crois n’avoir jamais fait

  1. Septicius. C. Septicius Clarus, son frère Erucius Clarus, et son neveu Sextus Erucius avaient un égal attachement pour Pline (Voyez 1. ii, 9). On croit que ce Septicius est celui qu’Adrien créa préfet du prétoire, et qu’il dépouilla bientôt après de cette dignité.
  2. Arrien. Les manuscrits ne sont pas d’accord sur ce nom : quelques-uns portent Adriano ; d’autres, Arrio, ou Arrinio. Il est probable que c’est ce même Arrien dont Pline fait un si bel éloge (I. iii, 2).