Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/519

Cette page n’a pas encore été corrigée

perpétuellement attribué à l’histoire ce qui appartient à l’éloquence, et à l’éloquence ce qui appartient à l’histoire. Nous n’en voulons qu’une seule preuve. C’est l’histoire qui, selon De Sacy, s’accommode souvent de faits communs, peu importans ou méprisables : l’histoire, au contraire, ne s’attache qu’aux événemens mémorables et aux grandes révolutions, tandis que l’éloquence, au barreau surtout, s’occupe le plus souvent de faits particuliers, et s’abaisse quelquefois aux détails les plus vulgaires. L’erreur du traducteur n’est pas moins palpable dans les autres parties du parallèle. Il est vrai que hic et ille, dans l’usage ordinaire, se rapportent, hic au dernier objet nommé, ille au premier ; mais on peut citer une foule d’exemples contraires à cet usage. Properce, iii, El. xii, 17 : Qualis et Eurotœ Pollux ; et Castor arenis. Hic victor pugnis, ille futurus equis. Pline le Jeune, i, 2o. Alius excessisse materiam ; alius dicitur non implesse : œque uterque, sed ille imbecillitate, hic viribus peccat. Voyez encore Cic. , pro Rose. com. 2 ; De fin. iv, 2, 4 ; Tite-Live, xxx, 3o : ; OVID. , Metam. 1, 696 ; Trist. , 1, 2, 23 ; Quintil. , x, 2 ; viii, 3, etc. , etc. Qu’on fasse attention à la dernière comparaison de Pline, l’histoire est un monument, l’éloquence est un combat : n’est-il pas évident que c’est au combat que conviennent l’énergie, le feu, la rapidité ? n’est-ce pas pour le combat, qu’il faut des os, des muscles, des nerfs ?

223. Vous m’annoncez encore, etc. De Sacy traduisait comme s’il y avait propterea, quod recitaturum, etc. , « j’ai lieu d’être content, puisque vous m’assurez que vous n’attendez que mon retour pour, etc. »

224. Mais ma lenteur n’est point comparable à la vôtre. D’après le texte de Schæfer, j’ai lu tu mora tamen meam quoque cunctationem.

225. Que je n’arrache par des vers aigres, etc. Le texte dit, que je n’arrache par des scazons ce que les hendécasyllabes n’ont pu obtenir. D. S. — Les scazons étaient une espèce de vers consacrés à l’épigramme.

226. D’entendre dire que l’on copie, qu’on lit, qu’on achète, etc. . le ne sais d’après quel texte De Sacy avait traduit ce passage. Il