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NOTES

127. Où nous pouvons, etc. De Sacy traduisait : Non-seulement nous pouvons puiser dans ces ruisseaux, mais en faire passer quelque partie à nos amis par nos lettres. Ceci est d’une hardiesse un peu trop bizarre.

128. Plein de sel et de mordant, etc. Le mot d’amertume, choisi par le traducteur, ne convenait pas à l’idée de Pline.

129. Mais ne va pas, etc. Martial était né à Bilbilis, ville de Celtibérie ou d’Aragon, en Espagne. Il vint à Rome et se distingua par ses vers, surtout sous Domitien, pour lequel il composa plusieurs pièces, et dont il obtint en retour quelques honneurs et quelques bienfaits. À l’âge de cinquante-huit ans, Martial retourna dans sa patrie : l’année qui précéda son départ, il avait publié le dixième livre de ses œuvres, dans lequel se trouve l’éloge de Pline. (Voyez Epigr. x, 19.) — Nous avons changé les vers de De Sacy, où il était parlé des doux propos, enfans des verres et des pots, et où il était dit que les plus Catons pouvaient lire Martial après le repas.

LIVRE IV.

130. Fabatus. Il y a dans le latin Fabato prosocero suo, c’est-à-dire à Fabatus, aïeul de sa femme.

131. Tiferne. Aujourd’hui Città di Castello. D. S.

132. Protecteur. Le texte porte patronum. De Sacy avait traduit par le mot d’avocat. Pouvait-on choisir un enfant pour avocat ? Il était moins ridicule de le choisir pour patron.

133. Regulus l’émancipa, etc. Elle avait institué héritier son fils, au cas qu’il fût émancipé par son père. D. S.

(Tant que le fils était sous la puissance paternelle, tous les biens qu’il pouvait acquérir ne lui profitaient pas ; ils profitaient à son père. Sans doute la mère, connaissant les mœurs de son mari, ne voulait pas qu’il profitât de l’institution d’héritier qu’elle faisait en faveur de son fils. Sa prudence fut trompée : Regulus hérita du fils qu’il avait perdu : c’est pour cela que Pline dit, en commençant,