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SUR LE LIVRE I.

43. Je crains bien, etc. De Sacy traduisait : Je crains bien que cette mort ne me coûte quelque relâchement.

44. Nonianus. Servilius Nonianus, historien célèbre, dont parle Quintilien.

45. Il n’y a peut-être pas un ami, etc. De Sacy traduit ainsi : c’est tout un, d’aimer les belles-lettres, ou d’aimer Pline. Notre auteur était trop spirituel et trop modeste pour parler ainsi de lui-même.

46. Vespasien lui offrit, etc. Suivant le sentiment d’Heusinger et de Schæfer, j’ai rétabli enim, supprimé par Gesner et Gierig.

47. Sa laitue. C’était toujours par les laitues que commençait le souper, suivant cette maxime :

Nil nisi lene decet vacuis committere venis.

48. Trois escargots. Les Romains estimaient surtout ceux d’Illyrie et d’Afrique.

49. Des bettes. De Sacy avait traduit des olives d’Andalousie, parce que son texte portait sans doute olivas Bæticæ : l’éditeur de la traduction, sans rien changer à l’interprétation de De Sacy, n’en avait pas moins admis dans le latin qu’il plaçait en regard, olivæ, betacei. J’ai admis cette dernière leçon avec plusieurs critiques, parce que les olives de Bétique étaient fort recherchées, et qu’elles ne peuvent avoir place dans cette énumération de mets simples et communs.

50. Des danseuses espagnoles. Dans De Sacy, il y avait danses au lieu de danseuses, quoique le texte porte Gaditanas. Ce qui justifierait sa traduction, c’est la leçon Gaditana (sous-entendu cantica), adoptée par quelques commentateurs. Il me semble plus naturel que Pline oppose les danseuses au comédien et au lecteur.

51. Du mordant. C’est le sens d’amaritudinis, que De Sacy a rendu par sel : il s’agit de la qualité propre au style satirique.

52. Qu’il disait, etc. Quelques commentateurs, devant uxoris esse dicebat, ont placé quas, qui ne se trouve pas dans les manuscrits.

53. Vient d’obtenir de l’empereur. Caligula avait défendu d’élever