Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/36

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xvj
PRÉFACE DU TRADUCTEUR

ma traduction. Je puis n’avoir pas attrapé ses tours heureux, ses expressions vives et serrées ; j’ai pu ne pas donner assez de jour à tant de réflexions judicieuses qu’il fait sur l’éloquence. Mais je crois avoir exprimé ses sentimens avec assez de fidélité. Que ceux donc qui ne demandent que des sentimens, lisent hardiment cet ouvrage. Que les autres le négligent ; ou, s’ils font tant que de le lire, qu’ils me pardonnent de ne les avoir pas satisfaits. J’en dis autant à ceux qui n’aiment rien davantage dans la lecture des anciens, que le nom des poissons qu’ils mangeaient, des mets que l’on servait sur leur table, des pièces qui composaient leurs appartemens, et que le rapport de l’ancienne géographie avec la moderne. Ils peuvent, s’ils croient cette découverte si importante, avoir recours à ces savans interprètes pour qui l’antiquité n’a rien d’obscur.

Persuadé que, sur ces sortes de questions, l’on pouvait impunément se tromper, je me suis imaginé que cette recherche ne vaut pas toujours ce qu’elle coûte. Sans trop m’embarrasser dans ces discussions curieuses, je m’en tiens à l’explication qui me paraît la plus commune ou la plus naturelle, bien résolu de ne point défendre mon opinion contre ceux qui pourraient m’en proposer une meilleure.