Page:Pline le Jeune Lettres I Panckoucke 1826.djvu/20

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
6
INTRODUCTION.

grand nombre de passages. M. J. F. Adry note ces différences dans son édition de 1808, et avertit des leçons que De Sacy avait adoptées : je les ai rétablies, quand elles m’ont paru plausibles, et qu’elles sont appuyées de l’autorité de manuscrits ou d’anciennes éditions. Au reste, je me suis permis peu de changemens de texte, sans en rendre compte dans les notes : j’y expose aussi les motifs des corrections les plus importantes que j’ai cru devoir faire à la traduction, sous le rapport du sens : pour les corrections de style, j’en abandonne le jugement à ceux qui voudront bien comparer cette nouvelle traduction avec l’ancienne : il eût été trop long de les discuter dans les notes, que j’ai abrégées autant que je l’ai pu.

Il est inutile de parler de la traduction des Lettres de Pline par Jacques Bouchard (1631), et par Pilet de la Mesnardière (1643) : elles sont l’une et l’autre sans fidélité et sans élégance. Avant De Sacy, Pline n’avait trouvé aucun interprète digne de lui, et je ne sache pas qu’après De Sacy, personne ait osé se promettre de faire oublier un travail estimable sous tant de rapports.

Jules PIERROT.