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` LIVRE XIX. ° 739

les plantes acres. Lesgraines de’i’arroche, de l’ocimum (basillc), de la courge, du concombre, se gardent molus. Toutes les graines d’été durent plus que celles d’hiver ; celles de la clboule durent le moins. Parmi celles qui sont de meilleure garde, aucune : fest uttle au delà de quatre ans, du moins pour semer ; dans la cuislne, elles peuvent être employées au delà de ce terme.

| LIX. Un remède particulier pour le ralfort, la batte, la rue, la sarrlettc, est dans les eaux salées, qui d’ailleurs rendent ces plantes beaucoup plus agréables et plus productives. L’arrosement avec l’eau douce est. profitable aux autres ; les eaux les plus utiles sont les plus fraiches et les plus agréables à belre ; celles qui viennent d’un étang et celles que des rlgoles amènent le sont moins, parce qu’elles apportent des graines de mauvaises herbes. Toutefois, ce sont les pluies qui fournissent le principal allment, car elles tuent aussi les insectes qui se développent. LX. (xn.) Le temps d’arroser est le matin et le solr, afln que le soleil n’óchauffe pas l’eau. L’oclmum (baslllc), seul, veut être arrosé à midl ; on crolt même que, semé, il lève très-rapidement sl au commencement on l’arrose avec de l’eau chaude. Tout ce que l’on replque devient meilleur et plus gros, surtout les poireaux et les navets. Répiquer est aussi un remède ; et cette opération est un préservatif pour plusieurs plantes, par exemple la ciboule, le poireau, le ralfort, 2 l’ache, la laitue, la rave, le concombre. Presque 1

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toutes les plantes sauvages ont la feuille et la tlge plus petites, et le suc plus dere, comme la sarrette, l’orlgan, la rue. Seul, le lapathum sauvage est meilleur que le cultivé ; c’est ce qu’on nomme rumex (xx, 85) (rumezv bucesinapi, erncze, cunilœ, el fere acribus. lnfimilora autem snnl alripllcî, ocimo, cucurbilœ, cucumi ; el sesliva omnia Iiibernis magis durant : minime aulem gelhyum. Sed ex his quse suul for lis sima, nullum ullra quadrima-um utile est, dumlaxal serendo. Cullnls el ullra lempestiva sunl.

LIX. Peculiaris medicina raphano, beta :, rutœ, cunilœ, in salem aquis, quae el alloqui plurimuni suavilati el fertilitali conférons. Cœleris dulcium aquarum rigua prosunl. Utilissimœ ex iis, quœ frigidissimœ, el qua : polu suavissimœ. Minus utiles e stagno, et quas eliees inducunt, quoniam herbarum semina invehunl. Prœcipue tamen imbres alunlz nam el besliolac ínnascenles necanlur. LX. (xn.) His Iiorœ rigandi, matutina alque vespera, ne iniervescat aqua sole. Ocimo tanlum el meridiana : etiam salum celer rime erumpere putanl, inter inilia fervenli aqua aspersum. Omnia autem translata meliora graudioraque liunt, maxime porri, naplque. In translation et medicina est, desinunlque senlirc injurias, ut geiliynm, porrum, raphani, apium, Iaclucœ, rapac, cucumis. Omnia autem silvestrla fere sunt el foliis minora, et caulibus, sneco aeriora : sient cnnila, origanum, ruta. Solum vero ex omnibus Iapathum sylvestre melius :`hoe in salivis F

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phalophoms, [ ;.), ’ et c’est de toutes les plantes cultivées la plus vigoureuse ; on dit qu’une fols semé Il persiste (24), et que le sol ne s’eu débarrasse jamais, surtout sl de l’eau est à proximité. On ne l’emploie en aliment qu’avec la tisane (orge monde), qu’il rend plus légèreet de meilleur goût. Le lapathum sauvage (xx, 85) est employé dans beaucoup de casen médecine.»Je trouve (tant il est vrai qnfil n’est pas d’essal qu’on n’ait falt) un poëme ou ll est expliqué que si l’on sème des gralnesde poireau, de roquette, de laitue, d’ache, de chicorée, de cresson, enfermées chacune dans une boule, grosse comme une feve, de flente de chèvre, ces graines viennent merveilleusement. Les plantes sauvages sont toujours plus sèches et plus acres que les mêmes plantes cultivées. LXI. Ceci m’avertit de parler de la différence l des sucs et des saveurs, plus grande lci que dans les fruits mêmes (xv, 82). La sarriette, l’origan, le cresson, la moutarde, sont acres. L’absinthe et la centaurée sont amères. Le concombre, la courge, la laltue, sont aqueux. Le thym et la sarrlctte sont plquants ; plquants et odorants l’ache, l’aneth, le fenouil. La saveur salée est la seule qu’on ne rencontre pas dans les plantes ; quelquefois elle s’y trouve a l’extérieur, dans une espèce de poudre : cela se voltdans laclcercule (lathyrus sativus, L.) seulement.

LXII. Pour faire comprendre combien-nos cpl- l nicns sont values, lcl comme dans la plupart des cas, je rappellera que le panax (xn, 57) a le goût de poivre, et encore plus le slllquastrum, qui pour cette raison a reçu le nom de plperitis (xx, 66) ; que le llbanotis (romarins officinales, L.) a l’odeur de l’encens, et le smyrnium (smyrníum perfolíatum, L.) celle de la myrrhe. Nous avons rumex vocalur, omnium fortissimo qua : serunlur ; tradunl certe semel salum durare, nec vinci umquam a lerra, maxime juxta aquam. Usus elus cum pllsana tanlum In eibis Ieviorem gralloremque saporem prœslal. Sllveslre ad mulia medicamina utile est. Adeoque niliil omisil cura, ul carmlne quoque comprehcnsum reperiam, In fabk caprini limi singulis cavalis, si porri, erucœ, Iaclucœ, apii, inlubi, naslurlii seinina inclusa seranlur, mire provenir. Quœ sunl silves tria, cadem in sallvis sicciora intelligunlur et aeríora.

LXI. Namque el suceorum saporumque dicenda differentia est, vel major in fils quam pomis. Sunt autem acres cunilœ, origani, naslurlii, sinapis. Amari, absinlliii, centaure. Aqualiles, cucumeris, cucurbitœ, laclucœ. Acuti, lhymi, cunilœ. Aculi el odoraii, apii, ânellii, feniculi. Salsus tanlum e saporíbus non nascllur, aliquando extra insidit pulveris modo, ul ciccrculis tanlum. LXII. Aique ut intelligalur vana, ceu plerumque, vitae persuasion : panax piperis saperem reddit, el magis ellam siliquasirum, ob id piperilidls nomlnc acceplo. Libauolis odorem llmris, smymium myrrhac. De pensée abunde diclum est. Libanotis Iocis pulribus el maeris ac roscidis 47.