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dages dans Pamphlthéstre de l’empereur Néron. Les tolles sont ronges dans les cavedíum (conrs intérlenres des malsons), et défendent la monsse contre les ardenrs du soleil. An reste, les étoffes blanches de lln ont en constamment la préférence. Le lln était en estime dès le temps de la guerre de Trole ; car pourqnol ne figurerett-ll pas dans les combats comme ll figure dans les naufrages ? Cependant Homère (ll., ` n, 629 et 880) témoigne que peu de guerriers pertalent des outrasses de lln (vm, 63). Les egres dont ll parle étaient anssl en lln, d’après l’oplnlon des plns babtleslnterprètes, le mot sparta (ll., tr, tts) dont ll se sert signifiant produit d’une semence. VII. (tr.) Le fait est que le spart (sttpa tenacíssîma, L.) n’a commence å être employé que plusieurs siècles après lui ; l’usage n’en remonte pas an de la de la première guerre que les Garthaglnols firent en Espagne. C’est une herbo qui crolt spontanément et qnl ne peut être semée, e pece de jonc propre a un sol aride, prodnctlon malheureuse donnée à une seule terre ; car c’est un fléan pour le sol, et rien autre ne peut ou y être semé, on y venlr spontanément. L’Afrique produit un spart peut et tnntile. On le trouve en une pertlon de la province de Carthagene dans l’Espagne citérlenre, et pas même dans toute cette pertion ; mats la où elle produit le spart, les montagnes même en sont couvertes. Lespaysans en font leur lit, leur feu, leurs flamheanx, leurs chaœsures ; les bergers en font leurs hahlts. Le spartestnnlslbleanxanimauyexceptelessommltés tendres. Pour l’employer on l’arrache pénlblement en se garnissant les jambes de bottines, les mains de gants, et en le roulant, pour s’aider, autour d’un os ou d’un bâton. Anjourd’bul ou l’armehe ainsi blen en hiver, quolque le moamphttheetro princlpis Neronis. Ruhent tu csvis œdlum, et museum ssole defeuduut. Cœtero msnsit candori pertinax gratis. Honor etiam et Trojsuo hello. Our enim uou et prœliis intersit, ut usufrsgîis P Thoracibus llnels psucos tamen pugussse, testis est Homerus. Hiuc fuisse et usvlum armements spud eumdem iuterpretsntur eruditiores : quoniam quum sparts dixit, signiflcavérit ssts. VH. (u.) Sparti quidem usus muits post seeuis cœptus est : uec ante Pœuorum arms, quœ primum I-lispsnlœ intuieruut. Herbe et hace speute ussoeus, et quœ non quent sarl, juucusque proprio aridi soll, uui terrœ dato vltio : usmque id msium teliurls est : uec sliud ibi seri aut nssei petest. ln Africa exiguum et inutile glgnitur. Csrtiisgiuieusis Hispsniœ citerions pertlo, uec hœc tots, sed qusteuus psrit, moules quoquo sparto operit. Hluc strata rusticis eorum, liínc igues fscesque, lniuc csleesmlus, et pastorum vestis = sulmalibus noxium, prœterqnsm cacumluum teuerltate. Ad rellquos usus lsboriose evellitur, ocrestls cruribus, manu, textisque manlcis, convolutum osseis illgneisve couameutls. Nunc jam lu hiemem juste. Faciiiime tameu ab idibns maiis in junias : hoc susturitstis tempus.

ment où Parrachement en est le plns facile soll depnls les ldes de mal (15 mal) jusqu’à celles de jnin (13 jnln) ; c’est l’époque de sa matnrlté. VIII. On l’arrache, on en falt des bottes, et on le lalsse en tas, tont vert encore, pendant denx jours ; le troisième jour, on le délle, on l’éparpille an soleil, ou le fait sécher, on le remeten bottes, et on le rentre. Puls ou le fait ronlr dans de l’ean de mer, ce qui est le mieux, mais anssl dans l’ean douce, si l’ou n’a pas d’ean de mer ; on le falt sécher an soleil, et on le moullle de nonvean. En a-t-on un besotn lmmédtat ? on le met dans nn tonnean, ou l’arrose d’ean chande, on le fait secher debont, et ll cede à ce procédé expédîtlf. On le bat penr penvolr le mettre en œnvre. Il est l’altérable surtout dans les œnx et dans la mer ; hors de* l’ean, on préfere les cordes de chanvre. Le spart se nourrlt même dans l’ean, so dédommageant, penr ainsi dire, de lasolf endnrée sur le sol natal. Par un avantage qui lui est propre, il se prete aux raccommodages, et l’ou nnlt du spert, quelque vieux qu’il solt, à du nent. Et lcl que eelnl qui vent apprécier cette merveille se représente comblen le spart sert en tous ltenx : gréement des navires, machines des constructions et autres besolns de la vle. Ponr suffire a tous ces emplols, on ne trouvem qu’un espace de moins de trente mllle pas en largenr et de cent mllle en longuenr sur le llttoral de Garthagène. Les frals empêchent de le transpercer de plns loln. . IX. Les Grecs ont employé le jonc a faire des cordes ; nous devons le crolre d’après le nom qu’ils donnent à cette plante (oxoïvoç, jonc et corde) ; dans la suite, ll est évldent qu’ils en ont fait de fenilles de palmier et d’écorce de tlllenl ; et, très-vraisemblablement, ce sont ces procédés que les

Carthnglnois ont appliqués an spart. VIII. Vulsum fsseibus tu aeeflo snimstnm blduo, tertio résolutum, spsrgitur tu soie slcesturque, et rursns lu fsseihus redltsuh tects. Postes macerstur aqua marina optime, sed et dulcl, si marina desit ; siccatumque sole lterum rlgstnr. Si repente urgent desiderium, perfusum csitds lu solio, se sicestum staus, compendium opéra fstetur. Hoc sutem tnnditur, ut list utile, prmelpue lu squls msrique iuvlctum. ln slcco prœferunt e cannshi fuues. At spsrtum slitur etiam demersum, veluti ustsiium sliim pensans. Est quldem ejus uaturs luterpolls ; rursusque quam ilbest vetustum uovo mtseetur. Verumtsmeu complectstur suimo, qui volet mtrscuium sestimsre, qusnto slt lu usu, omuibus terris, navium srmsmentis, machinis vediflcationum, sfilsque desideriis vltœ. Ad hos omnes usus quœ sufflciant, minus triglnts millis psssuum lu istitudiuem s littore Csrthaglnis uovœ, mlnusque c in longitudinem esse reperlentur. Longius vehl hnpendia prohibent.

IX. Junon Grseeos sd tunes usos uomiul credsmns, quo herbsm cam appellent : postes pshnarum íolfis, pbltursque, msuil estum est : et inde trsusistum s Pœnls spsrti usum, perqusm slnile veri est. 1

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