Page:Pline l'ancien - Histoire naturelle, Littré, T1 - 1848.djvu/729

Cette page n’a pas encore été corrigée

Si au lever ils se dispersent partie au midi, partie à l’Aquilon, bien que le ciel soit serein autour du soleil, néanmoins c’est une annonce de pluie et de vents ; de pluie, si ses rayons paraissent contractés à son lever ou à son coucher. S’il pleut au moment de son coucher, ou si les rayons attirent à eux les nuages, c’est l’annonce d’un violent orage pour le lendemain. Quand au lever les rayons ne sont pas vifs, bien qu’ils ne soient pas entourés de nuages, ils présagent la pluie.

4. Si avant le lever les nuages se pelotonnent, ils indiquent un violent orage ; si repoussés du levant ils vont vers le couchant, le beau temps. Si les nuages cernent le soleil, moins ils laisseront de lumière plus la tempête sera forte ; s’ils forment un double cercle elle sera plus terrible encore ; si cela arrive au lever de manière que les nuages rougissent, c’est l’indice d’une tempête très grande ; si les nuages s’appuient sur le soleil sans l’environner, ils présagent le vent du côté où ils sont, et en outre de la pluie, s’ils sont au midi.

5. Si, à son lever, le soleil est entouré d’un cercle, il y aura du vent du côté où le cercle s’ouvrira ; si le cercle s’évanouit également, il indique du beau temps. Si à son lever le soleil prolonge au loin des rayons à travers les nuages, et que le milieu soit vide, ce sera de la pluie ; si les rayons se montrent avant le lever, de l’eau et du veut. S’il y a un cercle blanc à son coucher, légère tempête pour la nuit ; s’il y a un nuage, tempête plus violente ; si le soleil parait blanc lui-même, il y aura du vent ; si le cercla est noir, grand vent du côté où le cercle s’ouvrira.

LXXIX. 1. De droit viennent ensuite les présages de la lune. L’Égypte observe surtout le quatrième jour de la lune. Si elle se lève resplendissante d’une lumière pure, on pense qu’on aura du beau temps ; si elle est rouge, du vent ; si elle est noire, de la pluie. Au cinquième jour les cornes du croissant annoncent toujours, émoussées, de la pluie ; droites et aiguës, du vent, surtout au quatrième jour. Allongée en une pointe roide, la corne septentrionale présage le vent du nord, la corne inférieure le vent du midi ; droites toutes deux, elles présagent une nuit venteuse. Si au quatrième jour elle est entourée d’un cercle rutilant, elle avertit qu’il y aura vents et pluies.

2. On lit dans Varron ce qui suit : Si au quatrième jour la lune a les cornes droites, elle présage une grande tempête en nier, à moins qu’elle n’ait autour d’elle une couronne, et que cette couronne ne soit nette ; car ce signe annonce qu’il n’y aura pas d’orage avant la pleine lune. Si dans sou plein la moitié du disque est claire, c’est l’annonce de jours sereins ; si elle est rouge, de vents ; si elle est noirâtre, de pluies.

3. Si un brouillard environne le disque nuageux, on aura du vent du côté où le cercle se rompra ; si le cercle est double la tempête sera plus forte, et encore plus si les cercles sont au nombre de trois, ou noirs, interrompus et disjoints. Si la nouvelle lune se lève avec la corne supérieure noirâtre, il y aura des pluies au décours ; si c’est la corne inférieure, avant la pleine tune ; si cette noirceur est au milieu, pendant la pleine lune. Si, pleine, elle est entourée d’un cercle, elle annonce du vent du côté où ce cercle sera le plus brillant ; une tempête terrible si dans le lever les cornes du croissant sont grosses. Si, le Favonius soufflant, elle ne se montre pas avant le quatrième jour, elle sera orageuse pendant tout le mois.

4. Si au seizième jour elle paraît très enflammée, c’est un présage de tempêtes violentes. Il y a encore huit époques de la lune où elle fait certains angles avec le soleil ; la plupart n’en observent les présages qu’entre ces époques ; ce sont le troisième jour, le septième, le onzième, le quinzième, le dix-neuvième, le vingt-troisième, le vingt-septième, et le jour de la conjonction.

LXXX. 1. Au troisième rang doit être placée l’observation des étoiles. On en voit parfois courir çà et là (II, 6 et 36), et des vents surviennent aussitôt du côté où ce présage s’est montré. Quand le ciel tout entier est également resplendissant aux époques que nous avons indiquées (XVIII, 59, 2), c’est l’annonce d’un automne serein et froid. Si le printemps et l’été n’ont point passé sans quelques pluies, l’automne qui suivra sera beau, couvert, et peu venteux.

2. La sérénité de l’automne