LIVRE X. 407
de la paille et du chaume. Elles constituent leur œuvre pendant trois jours et trois nuits avec tant d’assiduité, qu’il est certain que plusieurs meurent a la penne. Tous les ans elles recommencent cette corvée. Une troisième espèce d’hirondelles fait sur les rivages des trous qui lui servent de nids. Leurs petits réduits en cendres (XXX, t2) sont utiles coutre les maux de gorge les plus dangereux, et contre plusieurs autres maladies du corps humain. Ces hirondelles ne font pas de nids, et si la crue du fleuve doit les atteindre, elles s’en vont plusieurs jours auparavant.
1 L. Parmi les oiseaux vivipares (15) , il en est un (remiz, parus pendulinus, L., ou moustache, parus biormicus, L.) qui donne à son nid de mousse sèche la forme d’une boule si bien close, qu’on n’en peut trouver l’entrée. L’oiseau appelé acanthyllis (1 o) fait sou nid de la même forme avec du llu. Une espece de pie suspend, par un scion, au bout des branches, sou nid en forme de coupe, de sorte qu’aucun quadrupède ne peut y arriver. On assure que les galgules (x, ao) dorment suspendus par les pieds, se croyant de la sorte 2 davantage eu sûreté. Ce qui est connu de tous, c’est qu’ils choisissent avec prévoyance des rameaux larges pour soutenir leur nid, qu’ils le voûtent contre la pluie, ou qu’ils le protègent par un épais feuillage. Il est en Arabie un oiseau appelé cinnamologos (11); il construit son nid avec des rameaux de cinname : les indigènes font tomber ce nid avec des flèches plombées, pour le vendre. En Scythie (18), un oiseau de ia grandeur de l’outarde pond deux œufs dans une peau de lièvre toujours suspendue au faîte des branches. Les pies, quand elles s’aperçoivent qu’un homme a observé leur nid attentivement, transportent leurs œufs dans un autre endroit. Ces oiseaux, dont les doigts
ne sont pas conformés pour embrasser et transporter des œufs, mettent, dit-on, en œuvre un artifice admirable : ils posent une branche sur les deux œufs, l’y collent avec une glu tirée de leur corps, passent leur cou dans le milieu, et, l’équilibre étant établi, les portent ailleurs.
LI. Ceux qui font leurs nids à terre parce qu’ils sont trop lourds pour s’élever ne déploient pas moins d’industrie. Le guêpier (merops apiaster, L.), qui nourrit ses père et mère dans leur retraite, a le plumage pâle en dessous, bleu au dessus, et rougeâtre à l’extrémité des ailes ; il fait sou nid dans un trou creusé à une profondeur de six pieds.
Les perdrix fortifient leur retraite si bleu avec 2 des épines et des broussailles, que cela est une défense suffisante contre les animaux de proie: elles forment un lit de poussière pour y déposer mollement leurs œufs ; elles ne les couvent pas dans les lieux ou elles les ont pondus ; de peur de (tu) faire naitre le soupçon en séjournant trop dans le même lieu, elles les transportent ailleurs. Elles se cachent aussi de leurs mâles, parce que ceux-ci, dans l’excès de leurs désirs, cassent les œufs pour empécher l’incubation, qui les prive. Alors, les mâles, manquant de femelles, se battent entre eux ; et l’on dit que le vaincu sert de femelle au vainqueur. Trogue Pompée rapporte que les 8 cailles en font autant, et quelquefois aussi les coqs ; il ajoute que les perdrix mâles sauvages, nouvellement amenées ou vaincues, sout cochées indifféremment par les males apprivoisés. L’humeur guerrière que cette ardeur leur inspire les fait prendre : le chef de la compagnie s’avance pour combattre coutre le mâle de l’oiseleur, et il est pris ; un autre succède, et tous ainsi de suite les uns après les autres. Les femelles à leur
in opere emorl constet : eaque mllltla IIIls com anno redlt que ovts, miro tradltur modo. Namque sureulo super btua semper. Tertlnm est earum geaus, quœ rlpss excavant, ora Imposltosc Ierruminato aIvI glntlno, suhdlta cervlce atqueila Internldlllcant. llarum puIII ad cinerem ambustl, medlo, œqna ntrimque librs deportsnt alîo. morüfero faucium malo , multîsque allie morbls Itumanl LI. Nec vero üs minor solertls, quœ cunsbula ln terra t corporîs medentur. Non faclnnt hœ nîdos, mlgrsntque mol- laelunt, oorporls g-avltate prohibttœ sublime petere. Me- tls dlebns ante, sl fnturum est ut Inclus amnls attlugst. rops vocatur, geuitores suos rceondltos pasoens, pallldo s L. In geneve vltlparrarnm est , cul nldus ex musee arldo lntus colore pcnnarum , superne eysneo , prlmorl subm- ita absolula perlleltur plla , nt Invenlri non posslt adltus. tIIo. Nidlücat In specu sex pedam defossa sltitndine. Acanthyllts appellatur, esdem figure ex line Intexeas. Plon- Perdlces splna et frutlee ste mnniunt receptsœlum , nt 2 rum allcul suspendltnr surcnlo primls ln ramis cyalhl contra feras abnnds vdlutur. Ovîs stragnlnm molle pul- modo , nt unlla qnadrupes posslt accedere. Galgulos qui- vers eontnmulsnt, nec In quo loco peperere incubaat: ne dem Ipsos dependentes pedlbus somnum capere contir- cul Ireqneulior conversatlo sit suspects, transferunt allo. 2 ment, qola tntlores Ita se sperent. Jam publicum quidem Illœ quldem et msrltos suos fsllunt , qnonlam intempe- omnlnm est tabulala rsmorum sustineudo nldo provlde rantlaltbldluîs frsug•ntesrumova,uelncubando detInesn· elîgcre, camersre ab Imbrl , aut fronde protegere dense. ln tur. Tune Inter se dimlesnt mares desiderîo feminarum : l Arabia clnnamologos avis sppellatur : cinnaml snrculis vlctum aluat Veneœm pati. Id quidem et coturnices Tm- 3 nîdlûcat. Plnmbatls eos sagîttis decntlunt indlgcnœ, mer- gns,· et galllnaceos allquando : perdlces vero a domitis fe- cls gratis. tn Seythîs avis magnitudlne otîdis, bînos psrit, ros, et nevos, lut vlctos, inlrl promtscue. Caplnntnr in lcporlna pelle semper In cacumlnibus rsmorum sus- qnoqne pugnscltate ejusdem Ilbldinis, contra auœpls In- pensa. Plcœ quum dîlîgentins vlsum ab homine nldsm dlcem exeuate Ia prœlium ducs totius gregls. Ospto eo sensere, ora transgerunt allo. Hoc In hls avlbus , quarum proeedît alter, se subisde slnguli. Rursus circsoooeeptum digiti son sunt aœommodsti complectendis transfcrendls- feminœ capîuntur, contra sueupum femînsm exeuntes, at
