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une ville de 14.000 pas ; Mariaba des Baramalaques, qui elle-même n'est pas à mépriser ; la ville de Cannon ; les Rhadaméens, qui passent pour tirer leur origine de Rhadamanthe, frère de Minos ; les Homérites (VI, 26, 9), avec la ville de Massala ; les Hamiréens, les Gédranites, les Ampres, les Ilisanites, les Bachilites, les Samméens, les Amathéens avec les villes de Nessa et Cennesseris, les Zamarènes avec les villes de Saïace, de Scantate et de Bacascamis; la ville de Riphearma, mot qui signifie orge dans la langue des indigènes ; les Autéens, les Raves, les Gyréens, les Mathatéens, les Helmodènes avec la ville d'Ebade ; les Agactures dans les montagnes, avec une ville de 20.000 pas, où est la source Emischabales, nom signifiant ville des chameaux ; Ampélone, colonie des Milésiens ; la ville d'Actrida, les Calingiens, dont la ville s'appelle Mariaba, mot qui signifie maître de tous ; les villes de Pallon, de Vrannimal, auprès d'un fleuve par lequel l'on pense que l'Euphrate vient sortir ; les nations des Agréens et des Ammoniens ; la ville d'Athène ; les Caurananes, mot qui signifie très riches en gros bétail ; les Coranites, les Caesanes, les Choanes. Il y eut aussi dans ces parages des villes grecques, Aréthuse, Larisse, Chalcis; elles ont été détruites dans différentes guerres.

Jusqu'à ce jour les armes romaines n'ont été portées dans l'Arabie que par Ælius Gallus, de l'ordre équestre ; car C. César (VI, 31, 14), fils d'Auguste, ne fit que voir de loin l'Arabie. Gallus détruisit des villes qui n'avaient pas été nommées par les auteurs antérieurs, Négra, Amnestrum, Nesca, Magusa, Tammacum, Labécia et Marlaba [des Calingiens], nommée plus haut (VI, 32, 16), de 6.000 pas de tour ; il détruisit aussi Caripéta ; ce fut la limite extrême de son expédition. Il rapporta les renseignements suivants : que les nomades se nourrissent de lait, et de la chair des bêtes sauvages ; que les autres expriment, comme les Indiens (XIV, 19), un vin des palmiers et une huile du sésame ; que les Homérites sont les plus nombreux ; que les Minéens ont des champs fertiles en palmiers et en arbrisseaux, et que leur richesse consiste en troupeaux ; que les Cerbanes, les Agréens, et surtout les Chatramotites l'emportent à la guerre ; que les Carréens ont les champs les plus étendus et les plus fertiles ; que le territoire des Sabéens est le plus riche en forêts remplies d'arbres odoriférants, en mines d'or, en cours d'eau pour l'arrosement des champs, en miel et en cire. Nous parlerons des parfums dans le livre qui est consacré à ce sujet. (XII) Les Arabes portent la mitre, ou les cheveux longs ; ils se rasent la barbe, excepté à la lèvre supérieure ; d'autres ne se la coupent pas du tout. Chose singulière, parmi les peuples innombrables de cette contrée, une moitié vit dans le commerce, et l'autre dans le brigandage ! En somme, ce sont les nations les plus riches du monde; car les trésors des Romains et des Parthes y affluent. Les Arabes vendent les productions de leurs mers ou de leurs forêts, et n'achètent rien.

XXXIII. Maintenant suivons la côte opposée à la côte Arabique. Timosthène a évalué le golfe entier en longueur à quatre jours de navigation, et à deux jours en largeur ; le détroit, à 7.500 pas de largeur. Eratosthène évalue la longueur de chacune des deux côtes, depuis l'entrée, à 1.300.000 pas; Artémidore, la côte Arabique à 1.750.000 pas, (XXIX.) et la côte Troglodytique jusqu'à Ptolemaïs, à 1.137.500 pas; Agrippa, à 1.722.000 pas, sans