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capitale est Alexandrie, ainsi nommée de son fondateur ; les Syndraques, les Dangales, les Parapians, les Cantaces, les Maces ; au Caucase, les Cadrusiens ; une ville fondée par Alexandre.

Au-dessous de toutes ces contrées, la côte à partir de l'Indus ; l'Ariane, brûlée par les ardeurs du soleil, entourée de déserts, parsemée cependant de beaucoup de lieux ombragés, et rassemblant ses habitants sur deux fleuves surtout, le Tonderos et l'Arosape ; la ville d'Artacoana ; le fleuve Arius, qui passe au pied d'Alexandrie (Herat), fondée par Alexandre, ville de 30 stades (kil. 5, 52) ; beaucoup plus belle et aussi plus ancienne, Artacabane, qui, rebâtie par Antiochos, a 50 stades (kil. 9, 4) ; la nation des Dorisques ; les fleuves Pharnacotis et Ophradus ; Prophthasia, ville des Zariaspes ; les Dranges, les Evergètes, les Zaranges, les Gédruses ; les villes de Peucolaïs et de Lymphorta ; le désert des Méthoriques ; le fleuve Manaïs ; la nation des Auguttures ; le fleuve Borru ; la nation des Urbiens ; le fleuve navigable Pomasius, sur le territoire des Pandes (VI, 23) ; le Cabirus, navigable, dans le territoire des Suares, ayant un port à son embouchure ; la ville de Condigramma, le fleuve Cophès, où se jettent le Sadarus, le Parospus, le Sodinus, rivières navigables.

Quelques-uns veulent que la Daritis soit une partie de l'Ariane, et ils disent que ces deux contrées prises ensemble ont une longueur de 1.950.000 pas, et une largeur moitié moindre que celle de l'Inde (VI, 21, 2) ; d'autres ont placé les Gedruses et les Pasires pendant 183.000 pas, puis les Ichthyophages Orites, qui parlent non l'indien, mais une langue particulière, pendant 20.00,000 pas ; puis la nation des Arbiens, pendant 200.000 pas encore. Alexandre défendit à tous les Ichthyophages de se nourrir de poisson. Au delà sont des déserts, puis la Carmanie, la Perse, et l'Arabie.

XXVI. Mais, avant d'entrer dans le détail, il convient d'indiquer ce que rapporte Onésicrite : ce commandant de la flotte d'Alexandre vint par mer de l'Inde dans le golfe Persique, décrit récemment par Juba ; puis j'exposerai la route que l'on a découverte dans ces derniers temps, et que l'on suit aujourd'hui. Le journal d'Onésicrite et de Néarque n'a ni les noms des stations ni les distances ; et d'abord on n'y explique pas suffisamment auprès de quel fleuve et dans quel lieu était Xylenepolis, fondée par Alexandre, qui fut leur point de départ. Voici cependant ce qui fut digne d'être cité : Arbis, ville fondée par Néarque dans cette navigation, le fleuve Nabrus, navigable ; en face, une île, à 70 stades (kil. 12, 88) ; Alexandrie, fondée par Léonnatus (XXXV, 47) sur l'ordre d'Alexandre, dans le territoire de ce people ; Argenus, qui a un bon port ; le fleuve Tubérus, navigable, le long duquel sont les Pasires ; puis les Ichthyophages, qui s'étendent dans un si long espace, qu'on navigue pendant vingt jours le long de leur côte ; l'île appelée île du Soleil, ou Lit des Nymphes, dont le sol est rouge et fait périr tout animal, sans qu'on en connaisse la cause ; la nation des Oriens ; l'Hytanis, fleuve de la Carmanie, qui a un port, et qui roule de l'or. Là, pour la premiers fois, les navigateurs revirent la grande Ourse : ils ajoutent qu'Arcturus n'est visible ni toutes les nuits ni la nuit entière ; ue les Achaeménides avaient possédé le pays jusque-là, et qu'on y exploite des mines de cuivre, de fer, d'arsenic, et de minium (XXXII, 36 et 37).