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règne de l'empereur Claude, s'était enfui Mithridate (roi de l'Ibérie) ; il a rapporté qu'ils avaient pour voisins les Thalles, qui à l'orient atteignaient l'embouchure de la mer Caspienne, et que cette embouchure était à sec pendant le reflux ; sur la côte du Pont-Euxin, auprès des Cercètes, le fleuve Icarusa, la ville et le fleuve d'Hiéros, à 136.000 pas d'Héracleum ; puis le cap Crunae, à partir duquel les Torètes occupent une crête escarpée ; la cité de Sindos, à 67.500 pas d'Hiéros, le fleuve Sethéries (VI.). De là à l'entrée du Bosphore Cimmérien, 88.500 pas.

VI. La péninsule même qui s'étend entre le Pont-Euxin et le Palus-Méotide n'a pas plus de 67.500 pas de long ; la largeur n'est nulle part au-dessous de deux jugères (50 ares) ; on l'appelle Eion. La côte du Bosphore, tant du côté de l'Asie que du côté de l'Europe, s'incurve vers le Palus-Méotide. Villes de la Péninsule à l'entrée du Bosphore, d'abord Hermonassa, puis Cépi des Milésiens; un peu plus loin Stratoclie, Phanagorie, Apaturos presque abandonnée ; à l'extrémité du Bosphore, Cimmérium, appelée auparavant Cerbérion ; (VII.) puis le Palus-Méotide, dont il a été question dans la description de l'Europe (IV, 24).

VII. A partir de Cimmerium la côte est habitée par les Méotes, par les Vales, les Serbes, les Arrèches, les Zinges, les Psésiens ; puis les rives du Tanaïs, qui a deux embouchures, sont habitées par les Sarmates, qui sont, dit-on, issus des Mèdes, et qui sont divisés en plusieurs branches : d'abord les Sauromates Gynaecocratumeni (soumis aux femmes), maris des Amazones ; puis les Evazes, les Cottes, les Cicimènes, les Messénians, les Costobocces, les Choatres, les Ziges, les Dandares, les Tussagètes, les Turcs, jusqu'à des déserts occupés par des ravins boisés ; au delà de ces déserts, les Arimphéens, qui atteignent aux monts Riphées. Les Scythes donnent au Tanaïs le nom de Silis, an Palus-Méotide le nom de Témérinda, qui signifie mère de la mer ; il y eut aussi une ville à l'embouchure du Tanaïs. Les contrées limitrophes ont été occupées d'abord par les Cariens, puis par les Clazoméniens et les Méoniens, enfin par les Panticapiens.

Des auteurs nomment ainsi qu'il suit les nations qui habitent autour du Palus-Méotide jusqu'aux monts Cérauniens : à partir de la rive, les Napites ; au-dessus les Essédons, touchant aux Colchiens, et habitant sur le sommet des montagnes ; puis les Carmaques, les Orans, les Autaques, les Mazaques, les Cantocaptes, les Agamathes, les Piques, les Rhymozoles, les Ascomarques ; et jusqu'à la chaîne du Caucase, les Icatales, les Imaduches, les Ramiens, les Anclaques, les Tydiens, les Carastacéens, les Authiandes, le fleuve Lagoüs, qui descend des monts Cathéens, et où se jette l'Opharus ; là les nations des Caucades et des Opharites ; les rivières Menotharus et Imityes descendant des monts Cissiens, entre les Acdéens, les Carnes, les Uscardéens, les Accises, les Gabres, les Gogares ; autour de la source de l'Imityes, les Imityens et les Aparthéniens. D'autres auteurs prétendent que les Scythes Auchètes (IV, 26), les Atarniens et les Asampates ont émigré dans ces contrées, et qu'ils ont exterminé complètement les Tanaïtes et les Inapéens. Quelques-uns disent que le fleuve Ocharius coule à travers le pays des Cantèques et des Sapéens, mais que le Tanaïs a été traversé par les Phataréens, les Herticéens, les Spondoliques, les Synhiètes, les Amasses, les Isses, les Catazètes, les Tagores, les Catones, les