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Melanthius ; à 80,000 pas d’Amisus, la ville de Pharnacée, le château et le fleuve de Tripolis, le château et le fleuve de Philocalée, sans fleuve, le château de Liviopolis ; à 100.000 pas de Pharnacée, la ville libre de Trapézonte, fermée en arrière par une vaste montagne ; au delà, la nation des Arménochalybes, éloignée de 30.000 pas de la grande Arménie ; sur la côte, avant Trapézonte, le fleuve Pyxites ; au delà de Trapézonte, la nation des Sanniens Héniochiens, l’embouchure du fleuve Absarus avec un château de même nom, à 140.000 pas de Trapézonte ; là, en arrière des montagnes, l’Ibérie ; sur la côte, les Héniochiens, les Ampreutes, les Lazes ; les fleuves Acampsis, Isis, Mogrus, Bathys ; les nations des Colchiens, la ville de Matium ; le fleuve Héracleum, le promontoire de même nom, et le fleuve le plus célèbre du Pont, le Phase, ayant sa source dans le pays des Moschiens, navigable aux plus gros vaisseaux dans un espace de 38.500 pas, et beaucoup plus loin à des bâtiments plus petits, traversé par 120 ponts. Il a eu sur ses rives un grand nombre de villes : les plus célèbres ont été Tyndaris, Circaeum, Cygnus, et, à l’embouchure, Phasis ; mais celle qui a jeté le plus d’éclat est Aea à 15.000 pas de la mer, où Hippos et Cyanéos, deux grandes rivières, viennent se jeter de contrées différentes dans le Phase ; maintenant on n’y voit plus que la ville de Surium, nommée ainsi de la rivière Surius, qui se jette dans le Phase à l’endroit où ce dernier cesse de porter les gros vaisseaux. Le Phase reçoit encore d’autres rivières remarquables par leur nombre et par leur grandeur, entre autres le Glaucus ; dans l’embouchure du Phase, à 70.000 pas du fleure Absarus, des îles sans nom ; ensuite un autre fleuve, le Chariis ; les Saliens, appelés Phthirophages par les anciens ; les Suaniens ; le fleuve Cobus, descendant du Caucase à travers le pays des Suaniens ; puis le Rhoas ; le pays d’Ecrectice ; les fleuves Singames, Tarsuras, Astelephas, Chrysorrhoas ; la nation des Absiles ; le château de Sebastopolis, à 100.000 pas de la ville de Phasia ; la nation des Sannigiens ; une autre ville de Cygnus, le fleuve et la ville de Pénius ; puis les nombreuses tribus des Héniochiens.

V. (V.) Au-dessous est la région du Pont appelée Colique, où la chaîne du Caucase se contourne vers les monts Riphées, comme nous l’avons dit (V, 27), ayant un versant du côté du Pont-Euxin et du Palus-Méotide, et l’autre du côté de la mer Caspienne et de la mer d’Hyrcanie. Le reste de la côte est occupé par des nations sauvages, les Melanchlaenes, les Coraxiens arec la ville colchique de Dioscurias, auprès du fleuve Anthémonte, aujourd’hui abandonnée, jadis tellement célèbre que, d’après Timosthène, c’était le rendez-vous de 300 nations, qui parlaient des langues différentes ; plus tard, les Romains y ont fait négoce avec 130 interprètes. Des auteurs pensent qu’elle fut fondée par Amphitus et Telchius, cochers de Castor et de Pollux, et de qui on assure qu’est sortie la nation sauvage des Héniochiens. Après Dioscurias, la ville d’Héracleum, à 70.000 pas de Sebastopolis ; les Achéens, les Mardes, les Cercètes ; derrières eux, les Serres, les Coupe-Têtes ; au fond du golfe le plus éloigné, la très opulente ville de Pityonte, qui a été saccagée par les Héniochiens ; derrière cette ville, les Epagérites, peuple sarmate, dans la chaîne du Caucase, et ensuite les Sauromates, auprès desquels, sous le