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du nom de sa fontaine, et la ville de Carrhes, célèbre par la défaite de Crassus. A l'Arabie tient la préfecture de la Mésopotamie, dont la population est d'origine assyrienne, et où sont la villes d'Anthémusia et de Nicéphorium; puis les Arabes nommés Retaves (21), capitale Singara. Au dessous de Samosate, du côte syrien, le Marsyas se jette dans l'Euphrate. A Cingilla finit la Commagène, commence la cité d'Imme; villes baignées par l'Euphrate, Épiphanie et Antioche, surnommées sur l'Euphrate; Zeugma (XXXIV, 43), à 72.000 pas de Samosate, et célèbre parce qu'on y passe ce fleuve;

[2] en face Apamée, que Séleucus, fondateur de l'une et l'autre villes, avait jointe à Zeugma par un pont. Les peuples attenant à la Mésopotamie se nomment Rhoales. Villes dans la Syrie, Europus, Amphipolis, appelée jadis Thapsacus. Les Arabes Scénites. L'Euphrate descend ainsi jusqu'au lieu nommé Ura, où, tournant à l'orient, il abandonne les solitudes palmyriennes de la Syrie, lesquelles atteignent jusqu'à la ville de Pétra et l'Arabie Heureuse.

[3] (XXV.) Palmyre, ville célèbre par sa situation, par la richesse de son sol et ses eaux agréables, a son territoire entouré par une vaste ceinture de sables ; séparée, pour ainsi dire, du reste de la terre par la nature, elle jouit de l'indépendance entre deux empires très puissants, les Romains et les Parthes, attirant, en cas de discorde, la première pensée des uns et des autres. Elle est éloignée de Séleucie des Parthes (VI, 30), dite sur le Tigre, de 337.000 pas, de la côte Syrienne la plus voisine, de 203.000, et de Damas de 176.000.

[4] (XXVI.) Au-dessous des déserts de Palmire est la Stélendène, et les villes déjà nommées (V, 12) de Hiérapolis, de Beroea et de Chalcis. Au delà de Palmyre, Émèse empiète aussi quelque peu sur ces déserts, ainsi qu'Elatium, moitié plus près de Pétra que Damas. Après Sura, la plus voisine est la ville de Philiscum, appartenant aux Parthes, sur l'Euphrate. De là à Séleucie il y a dix jours de navigation, et à peu près autant de Séleucie à Babylone. L'Euphrate, à environ 83.000 pas (22) de Zeugma, se divise auprès du bourg de Massice. Le bras gauche se rend dans la Mésopotamie par Séleucie même, et se jette dans le Tigre, qui roule au pied de cette ville (VI, 30);

[5] le bras droit gagne Babylone, jadis la capitale de la Chaldée; il la traverse ainsi que la ville appelée Otris, et forme plusieurs marais. Ce fleuve a une crue comme celle du Nil, à une époque fixe et qui n'est guère différente. Il inonde la Mésopotamie quand le soleil est dans le vingtième degré du Cancer; il commence à baisser quand l'astre achève de traverser le Lion et vient à la Vierge, et il rentre complètement dans son lit au vingt-neuvième degré de cette constellation.

XXII. (XXVII.) [1] Mais revenons à la côte de Syrie, à laquelle est contiguë la Cilicie, le fleuve Diaphanes, le mont Crocodile, les portes du mont Amanus, les fleuves Andricus, Pinarus, Lycus; le golfe et la ville d'Issus; puis Alexandrie, le fleuve Chlorus: la ville d'Aeges, libre; le fleuve Pyrame, les portes de la Cilicie; les villes de Mallos, de Magarsos, et, dans l'intérieur, de Tarse; les champs Aléiens, les villes de Cassipolis, de Mopsos, libre placée sur le Pyrame; de Thycos, de Zéphyrium, d'Anchiale ;

[2] les fleuves du Saros et de