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sont les deux Baléares, et, du côté du Sucron Colubraria. Les Baléares, peuplées de frondeurs habiles ont été appelées par les Grecs Gymnasiennes: la grande a 100.000 pas de long et 375.00 pas de tour; elle renferme Palma et Pollentia, à droit romain; Cinium (40) et Tucim (41), à droit allié: Bocchorum, ville alliée, n'existe plus. La petite Baléare en éloignée de 30.000 pas; elle a 40.000 pas de long, 150.000 pas de tour; elle renferme les villes Jamnon, Sanisera, Magon.

[2] Dans la haute mer, à 12.000 pas de la plus grande, est Capraria, aux abords dangereux pour les vaisseaux. En face de la ville de Palma, les îles Ménariennes, l'île de Tiquadra, et la petite île d'Hannibal. La terre d'Ébusus chasse les serpents, celle de Colubraria les engendre; aussi est-elle redoutée de tous ceux qui ne portent pas avec eux de la terre d'Ébusus: les Grecs l'ont appelée Ophiuse. Ébusus n'a pas de lapins (42), tandis que ces animaux dévastent les moissons des Baléares. Il y a environ vingt autres petites îles dans cette mer peu profonde.

[3] Sur la côte des Gaules, à l'embouchure du Rhône, Métina; puis celle qui est appelée Blascon; trois Staechades dénommées par les Marseillais, qui en sont voisins, dans l'ordre de leur situation (43), Proté, Mésé, appelée aussi Pomponiana; et la troisième, Hypaea; plus loin Sturium, Phoenice, Phila, Lero; et, en face d'Antipolis, Larina, dans laquelle subsiste le souvenir de la ville de Vergoanum.

XII. (VI) [1] Dans la mer Ligurienne et près de la mer d'Étrurie, la Corse, appelée par les Grecs Cyrnos, dirigée du nord au midi, longue de 150.000 pas, large presque partout de 50.000, ayant 325.000 pas de tour: elle est éloignée des bas-fonds de Volaterra de 62.000 pas; elle renferme 33 villes et deux colonies, Mariana, fondée par C. Marius, Aléria, par le dictateur Sylla. En deçà est Oglasa; à une distance de moins de 60.000 pas de la Corse, Planaria, appelée ainsi à cause de l'aspect qu'elle présente, s'élevant à peine au-dessus du niveau de la mer, et par là trompeuse pour les navigateurs.

[2] Puis viennent Urgo, plus grande; Capraria, appelée par les Grecs Aegilon (44); puis Igilium (45), et Dianium, appelée par les Grecs Artémisia, toutes deux en face de la côte de Cosa; Barpana, Maenaria, Columbaria, Venaria; Elbe avec ses mines de fer, 100.000 pas de tour, distante de Populonium de 10.000 pas, appelée par les Grecs Aethalia; à 38.000 pas. Planasia; ensuite, et au delà des bouches du Tibre, sur la côte d'Antium, Astura, Palmaria, Sinonia, et en face de Formies les îles Pontia;

[3] dans le golfe de Putéoles, Pandatéria (46), Prochyta, appelée ainsi, non de la nourrice d'Énée, mais parce qu'elle a été détachée de l'île Aenaria; Aenaria elle-même, ainsi nommée du séjour des vaisseaux d'Énée, connue d'Homère sous le nom d'Inarime (Il., II, 783), des Grecs sous celui de Pithécuse, non, comme quelques-uns l'ont pensé, à cause de la multitude des singes, mais à cause des fabriques de poteries; entre Pausilype et Naples, Mégaris, puis au delà de Surrentum, à la distance de 8.000 pas, Caprée, célèbre pour avoir été le château fort de Tibère : elle a 11.000 pas de tour.

XIII. [1] Puis vient Leucothée, et, à perte de vue, sur les limites de la mer d'Afrique, la Sardaigne, éloignée de moins de 8.000 pas de