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NOTES DU DEUXIÈME LIVRE.

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(1) Cursus Vulg. — Cursui Tolet. cod.

(2) Orbona, déesse que les parents imploraient pour la conservation de leurs enfants.

(3) Fœtidos cibos et alia similia Vulg. — Fœtidas cepas, allia et similia, Chifflet.

(4) Fateatur ? irridendum vero agere… summum ? Anne… credamus, dubitemusve ? Vix prope est judicare Vulg. — Fateatur irridendum ? Agere curam… summum, anne… credamus dubitemusve ? Vix prope est judicare Ed. princeps. — Fateatur irridendum ? Tum vero agere… summum, anne… credamus ? dubitemus vere vix prope judicari Sillig. — M. Sillig a corrigé ce passage par conjecture, suivant cependant le cod. Chiffl., qui a : Dubitemusve. Ne vix prope judicari. On voit qu’il y a deux leçons : l’une de Vulg., qui a vero ; l’autre de l’édition princeps, qui n’a pas cette particule : je pense qu’on peut les combiner en lisant verum. Quant au reste, on s’est vainement fatigué à changer un texte excellent : il faut regarder anne comme une particule alternative, et mettre une virgule après pollui. Dès lors tout se comprend sans peine.

(5) Monstra quoque quæ colunt Vulg. — Quæ manque dans des éditions anciennes ; leçon que j’ai suivie.

(6) Præferendo Vulg. — Præferenda Sillig. — Tous les mss. ont præferenda.

(7) M. Alexandre, dans l’édition Lemaire, propose de supprimer sicut. Cette correction me paraît fort heureuse ; je l’ai adoptée, mettant sicut entre crochets.

(8) Inventoribus Chifflet, Sillig. — Inventionibus Vulg.

(9) À gauche, c’est-à-dire vers l’orient ; à droite, c’est-à-dire vers le couchant.

(10) Fundatur cod. Tolet., Sillig. — Findatur Vulg. — Ex eo Hard., Sillig. — Ex om. Vulg.

(11) Brotier a mis LXII et CCXXII ; des mss. portent XXXII et CXIII. Il vaut mieux laisser les chiffres des anciennes éditions, quelques doutes qu’ils soulèvent, que de faire une correction arbitraire. La 42e olympiade et l’an 142 de Rome répondent à l’an 611 avant l’ère chrétienne. On place d’ordinaire la naissance de Pythagore l’an 533 avant J.-C.

(11*) Plusieurs mss. et entre autres celui du Mans, comme l’a noté M. Richelet dans des notes communiquées au Pline de Panckoucke, t. II, page 390, ont Cydenas au lieu de hic idem ; d’autres ont Ctesias. Peut-être Cydenas est-il un nom d’astronome, inconnu d’ailleurs.

(12) Vicistis Vulg. — Vinxistis cod. Dalech. — Vinxistis me paraît meilleur. Comp. ce que dit Pline plus loin, ch. 24, sur l’affinité de l’esprit humain avec les astres.

(13) Horisque sub terra ; nec tamen Vulg. — Le changement de ponctuation conseillé dans les notes de l’édition de M. Ajasson de Grandsagne me paraît suffire à l’intelligence de ce passage.

(14) Beaucoup de mss. ont patre et filio (et Sillig a adopté) consulibus ; les anciennes éditions patre III, filio iterum consulibus ; Hardouin et Vulg. patre IV, filio iterum consulibus. Les astronomes ne sont pas d’accord sur ces éclipses : les uns les placent le 8 février et le 22 février de l’an 72 ; les autres, le 23 juillet et le 6 août de l’an 73 après J.-C.

(15) Et stationes Vulg. — Et om. Chiffl., Sillig.

(16) Pline me paraît confondre ici sous l’appellation d’apsides, et dans une exposition commune, les orbites des planètes, leurs excentriques et leurs épicycles. Cela rend son explication astronomiquement inextricable ; cependant, en prenant les choses en gros, on voit à peu près ce qu’il a voulu dire.

(17) J’ai mis ut sol entre deux crochets, et ne l’ai pas traduit. Ces mots me paraissent et ont paru à la plupart des critiques une interpolation inconciliable avec le reste du texte.

(18) Sub terra Vulg. — Il faut lire subter, comme les anciennes éditions. Sub terra est inintelligible. Pline veut dire qu’un angle ayant, par exemple, son sommet à la terre, embrasse autant de degrés des apsides des planètes inférieures que des apsides des planètes supérieures. Cela est manifeste quand il s’agit de l’orbite même de la planète, orbite que Pline comprend dans les apsides. Voy. note 16.

(19) Les chapitres 12, 13 et 14, sont très-obscurs ; et les commentateurs ne sont pas parvenus à les éclaircir. À en juger par les autres objets scientifiques dont Pline a traité, on peut penser qu’il a rendu, avec confusion, inexactitude, impropriété de terme et erreur, les théories des astronomes grecs ; de sorte qu’il n’est pas possible de tirer de son texte un sens complètement satisfaisant.

(20) Il s’agit ici de pieds romains. La moyenne fournie par la mesure des pieds romains qui sont conservés est en millimètres 294,5. voy. Saigey, Métrologie, p. 66. Les mesures de Posidonius donnent en kilomètres 7,360 pour l’atmosphère, 224,007 pour la distance de la terre à la lune, et 92,368,007 pour la distance de la terre au soleil.

(21) La 108e olympiade répond aux années de Rome 406, 407, 408, et 409. Aussi a-t-on proposé de lire quadringentesimo octavo. Mais les mss. ont unanimement 398. Il est préférable de laisser subsister la discordance. Car est-ce le chiffre de l’olympiade, ou celui de l’année de Rome, qui est altéré ?

(22) Les mss. ont octoginta ; on a corrigé ce nombre en centum octoginta, parce que Sénèque, Quæst. Nat. VII, 21, parle d’une comète qui parut du temps de Néron, et fut visible pendant cent quatre-vingts jours. Il est encore plus sûr de garder la leçon des mss. que de corriger l’un par l’autre.

(23) Arist., Meteor. I, 6.

(24) Pline a mal traduit Aristote, qui dit, Meteor. I, 6 : « Toutes les comètes qui ont été vues de notre temps ont disparu, sans se coucher, au-dessous de l’horizon. »

(25) Pline a mal traduit le passage correspondant d’Aristote, Meteor. III, 2, qui dit : « On voit des parhélies toujours à côté, jamais au-dessus, jamais près de terre, jamais à l’opposite. » Pline n’a pas bien compris Aristote, et l’a développé d’une manière peu intelligible.

(26) Hardouin et à sa suite Sillig omettent ut. C’est avec raison que dans Vulg. cette conjonction a été rétablie ; elle ne manque ni dans 776 suppl. lat. Bibl. roy., ni dans 263 Bibl. du Mans, ni dans l’Ed. princeps.

(27) Les mss. et les Éditions ont Phœnician. Hardouin a changé ce mot en Phœnicem, sans raison ; car Φοινικίας est, en grec, le nom d’un vent. M. Sillig a donc eu raison de restituer l’ancienne leçon.

(28) Les mss. ont LX ; Hardouin a substitué à tort LXX, comme l’a fait voir Brotier dans ses notes.

(29) Ac manque dans Vulg., il est donné par Chifflet. et adopté par Sillig.

(30) Quomodo Vulg. — Et quo Ed. princeps.

(31) On ne sait ce que signifie cette qualification. Comme on traduit princeps senatus par prince du sénat, j’ai cru devoir mettre ici princesse.