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NOTES DU PREMIER LIVRE.


(1) Catulle, Carm. I.

(2) Objicere, Vulg. (J’appelle Vulg. l’éd. de Lemaire.) — Obiter est donné par des mss., et me paraît préférable.

(3) Catulle (Carm. XII) reproche à Asinius Marrucinus, frère d’Asinius Pollion, de lui avoir dérobé des sudaria de Sætabis (Sætabis était une ville d’Espagne, renommée pour la beauté de son lin). Pline dit ses premières serviettes, attendu que plus loin (Carm. XXV) Catulle se plaint de nouveau du vol d’un sudarium sætabum.

(4) Domitien, avant d’être empereur, fit quelques essais poétiques par simulation, dit Suétone dans la Vie de ce prince, chap. 2. On peut voir, dans la table qui suit la Préface, au mot Titus, l’indication d’un poëme qui est peut-être celui auquel Pline fait ici allusion.

(5) Voici les diverses leçons de cette citation de Lucilius : Ed. princeps : Nec doctissimum omnium Persium hoc legere volo (leçon suivie dans l’édition de Lemaire). Ms. de la bibliothèque du Mans : Nec doctissimis ; Manium Persium hoc legere nolo (leçon suivie par Hardouin et par Sillig). Dalechamp : Hæc doctissimum Persium legere nolo. Dans Cicéron, De orat. II, la citation est : Persium non curo legere (hic enim fuit, ut noramus, omnium fere nostrorum bominum doctissimus), Lælium Decimum volo. C’est à l’aide de ces éléments que j’ai corrigé le vers de Lucilius ; j’en ai fait un trochaïque. Lælium Decimum de Cicéron est donné par quelques mss. de Pline.

(6) Il s’agit ici de Caton d’Utique. Le texte de Vulg. porte : facere pro innocentia, quod in rebus h. s. e. Deux mss. que j’ai sous la main (no 263 bibl. du Mans, et 776 Suppl. lat. Bíbl. roy.) et l’édition princeps (1469) ont la leçon que j’ai suivie.

(7) Gentes supplicant et m. l. s. Vulg. — Supplicant manque dans plusieurs mss., et est inutile. M. Sillig a trouvé cette phrase très-vicieuse, et l’a ainsi refaite par conjecture : gentes e more faciunt qui alia non habent. Il est vrai que des mss. ont more pour mola, et omettent thura.

(8) Jam μοῦσαι, Vulg. — Des mss. ont jamjam. Hardouin a proposé et Brotier adopté Ια, au lieu de jam. M. Sillig substitué Ιωνιά ; je l’ai suivi.

(9) Artiumque, quam facetissimi. Lucubrationem, puto, qui ait Bibaculus eram et vocabar, paulo minus asserit ; Varro, Vulg. — Artiumque, facetissimi, lucubrationem, ut qui Bibaculus erat el vocabatur ; paulo minus serio Varro, Sillig. — Ce texte est très-altéré dans les mss. J’ai combiné les différentes variantes pour en tirer la phrase telle que je l’ai imprimée. Furius Blbaculus est un grammairien, que Quintilien, XI, 1, met entre l’époque de Calulle et celle d’Horace.

(10) Sesculixes veut dire Ulysse et demi. Quant à flexibula, c’est un mot douteux, sur lequel les mss. varient beaucoup. M. Sillig a mis flexibula. Je crois que la vraie leçon est flexibula. Les satyres de Varron avaient généralement deux lettres, l’un latin, et l’autre grec. Le titre grecque de cette satyre est περὶ ἐπαρχιῶν, sur les magistratures. Le titre latin doit contenir quelque chose qui s’y rapporte, par exemple Βουλή dans le sens de sénat, assemblée gouvernante ; et flexibula pourra être, comme sesculixes, un mot hybride, signifiant les moyens par lesquels on réussit auprès du sénat.

(11) Publicæ, Vulg. — M. Sillig, d’après un ms., a donné propriæ, ce qui vaut bien mieux.

(12) Nos, Vulg. — Mox, Sillig, d’après plusieurs mss.

(13) Partout où il y a des points, les mss. ne fournissent aucun chiffre ; perte, du reste, fort peu à regretter, car ces chiffres sont généralement défectueux.

(14) Terræ mensuræ comparatæ, Vulg. — L’édition princeps porte per mensuras, leçon suivie par Brotier et Sillig.

(15) Non, Ed. princeps. — Les éditions récentes omettent à tort la négation.

(16) Mutaverunt, Vulg. — M. Sillig a mis, avec raison, mutaverint.

(17) Dlophîos, Codd. — ὀτφυεῖς, Hardouin. — ἰδιοφυῆ, Lobeck, in Aglaoph., I, 748 seq.

(18) On trouvera dans la table de ce livre et des suivants de notables différences avec les éditions précédentes. Ces différences proviennent du très ancien ms. de Bamberg, dont M. Jahn a publié une collation complète avec des notes excellentes ; collation et notes que M. Sillig a reproduites dans son édition de Pline, et que j’ai mises à profit.

(19) Les éditions depuis Hardouin répètent ici Cornilio Nepote, à tort, comme cela a été remarqué dans l’édition de Lemaire.