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puis le golfe et la p^ninsule de Leucade (ii, 93), appelee jadis Neritis : les babitants la couperent du conlinent, mais le souffle des vents retablit la communication en accumulant les sables ; ce canal combl6 s’appelle Dioryctos, et a une 3 longueur de trois stades (m^tres 562). Elle renferme la ville de Leucade, jadis appel^e N^ritum. Puis les villes Acamaniennes, Alyzea, Stratos, Argos, surnomm^ Ampbilochique ; le lleuve Acheloiis descendant du Pinde, separant TAcarnanie de TEtolie, et joignant par des alluvions successives rile Artemita au continent. 1 IIL (u.) Peuples de FEtolie, Athamans, Tympheens, Ephyres, yEniens, Perrh^bes, Dolopes, Maraces, Atraces, du pays desquels sort le flcuve Atrax pour se jeter dans la mer lonienne. Galydon, ville d’Etolie, est a 7,600 pas de la mer, pr^ du fleuve Evenus ; puis Ma- 2 cynia, Molycria, et, derri^re, les monts Chalcis et Taphiassus ; sur la c6te, le promontoire Antirrhium, ou.est Tentr^e, large de moins de 1,000 pas, du golfe de Corinthe, qui s^pare TEtolie du Peloponu^e ; le promontoire qui s^avance vis avis s*appelle Rhion ; sur le golfe mtme de Corinthe, villes d’Etoiie, Naupacte, Pyl^ne ; et dans rint6rieur des terres, Pleuron, Halicyrna ; montagnes c^lebres, h Dodone, le Tomare ;dans rAmbracie, la Crania ; dans rAcamanie, l’Ara* cynthus ; dans l*^tolie, TAcanthon, le Panstolium, le Macynium.

1 IV. (iii.) Les volsins de rfitolie sont les Locriens, surnommes Ozoles, jouissant de l’exemption ; la ville d’(£anthe, le port d*Apollon Phffistien, le golfe deCrissa ; dans rint^rieur, les vilies d’Argyna, d’Eupalia, de Phsestum, de Calamissus ; au del^, les ebamps Cinrh^ens de la Pbocide, la ville de Cirrha, le port de Chalseon ; plus avant dans les terres, a 7,ooe pas, la ville libre de Delpbes, au pied du Parnasse, renomm^e dans tout Tunivers ^ cause de Toracle d’Apollon ; la fontainede Castalie,3 le C^phisse qui coule au pied de Delphes et qui a sa source h Lil^e, ville qui n’existe plus ; puis la ville de Crissa, Anticyre avec lesBuliens, Nauloque, Pyrrha, Amphissa, jouissant de Fexemption ; Tlthrone, Trit6e, Ambrysus, la contrecDrym ^enne^appelee Daulis. Lefond le plus recul^ du golfe balgne un coin de la Beotie, oii sont les villes de Siphae et de Th^bes, surnommee Corsique, aupr^ de rH^licon. La troisieme ville appartenant h la B^otie, a partir de oette mer, est Paga :; de l^ 8*avance comme un col ristbme du Peloponnese.

V. (iv.) Le P^loponn^e, appele auparavant i Apie ctPdlasgie, est une peninsule,et nele c6de en illustration h aucun pays : plac^ entre la mer %ee et la mer lonienne, II a la torroe d^une feuille de platane, h cause des anfraetuosites anguleuses de ses c6tes ; le pourtoor s*en el6ve h 563,000 pas, d’apr6s Isidore, et au double environ si on compte les d^tours de toutes les baies. Le passage ^troit qui Tunit au continent s*appelle risthme. En ce lieu, les deox mers £gee et louienne, faisant irruption de cdtes oppos^, devorent, au nord et au levant, toute sa largeur ;et Taction contralre de deux masses d ean aussi ^normes, usant h droite et a gauche les flancs du Peloponn^e, le r^duit k un espace de 5,000 pas, col étroit par où il tient à l’Hellade (le reste de la Grèce). Les deux golfes sont appe-