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STASIME. On y va.

LESBONICUS. Et complimente-la de ma part.

STASIME. Assurément.

PHILTON. Venez avec moi, Lesbonicus, que nous convenions ensemble du jour ; par la même occasion, nous achèverons de tout régler.

LESBONICUS, à Stasime. Occupe-toi de ma commission ; je serai ici dans un moment. Dis à Calliclès de venir me trouver.

STASIME. Mais allez donc !

LESBONICUS. Et pour la dot, qu’il pense à ce qu’on peut faire.

STASIME. Allez toujours.

LESBONICUS. Car je suis résolu à ne pas la marier sans dot.

STASIME. Allez donc, à la fin !

LESBONICUS. Je ne souffrirai jamais qu’elle pâtisse…

STASIME. Vous en irez-vous ?

LESBONICUS … De mon inconduite.

STASIME. Allez, allez.

LESBONICUS. Ô mon père, il est de toute justice que mes fautes…

STASIME. Allez !

LESBONICUS … Retombent sur moi seul.

STASIME. En route donc !

LESBONICUS. Ô mon père, vous reverrai-je jamais ?

STASIME. Allez donc, allez donc, allez donc ! (Lesbonicus s’en va avec Philton.) Enfin j’ai réussi à le faire partir. Grands dieux ! avec tous nos malheurs nous sommes bien heureux si la campagne nous reste ! quoiqu’on ne voie pas encore bien clair dans tout ceci. Si elle passe en d’autres mains, je plains mes pauvres épaules. Il faudra s’en aller à l’étranger et porter bouclier, casque, bagage ; il se sauvera de la ville aussitôt les noces faites ; il partira à la malheure pour servir je ne sais où, en Asie, en Cilicie. Mais entrons et exécutons nos ordres, quoique je déteste cette maison, depuis que cet homme nous en a mis dehors.

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