Page:Plaute - Comédies, traduction Sommer, 1876, tome 2.djvu/365

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


DÉMONÈS. Et que je connais son père, et que nous sommes parents.

TRACHALION. C’est bon.

DÉMONÈS. Mais hâte-toi.

TRACHALION. C’est bon.

DÉMONÈS. Fais-le venir tout de suite, qu’on apprête le souper.

TRACHALION. C’est bon.

DÉMONÈS. Toujours c’est bon ?

TRACHALION. C’est bon ; mais savez-vous ce que je veux vous dire ? Souvenez-vous de ce que vous m’avez promis, que je serais libre aujourd’hui.

DÉMONÈS. C’est bon.

TRACHALION. Obtenez de Pleusidippe qu’il m’affranchisse.

DÉMONÈS. C’est bon.

TRACHALION. Et que votre fille l’en prie ; elle n’aura pas de peine à le décider.

DÉMONÈS. C’est bon.

TRACHALION. Et que j’épouse Ampélisca, quand je serai libre.

DÉMONÈS. C’est bon.

TRACHALION. Et que les effets me prouvent que j’ai rendu service à des gens reconnaissants.

DÉMONÈS. C’est bon.

TRACHALION. Toujours c’est bon ?

DÉMONÈS. C’est bon : je te rends la monnaie de ta pièce. Mais va-t’en vite à la ville, et reviens.

TRACHALION. C’est bon : je serai ici dans un moment. En attendant, préparez tout ce qu’il faut.

DÉMONÈS. C’est bon.

TRACHALION. Qu’Hercule le bénisse avec tous ses c’est bon dont il m’a rebattu les oreilles ! A tout ce que je disais : « c’est bon ! »


SCÈNE VII. — GRIPUS, DÉMONÈS.


GRIPUS. Pourrais-je vous dire deux mots, Démonès ?

DÉMONÈS. Qu’y a-t-il, Gripus ?

GRIPUS. C’est pour la valise ; si vous êtes sage, vous agirez sagement, vous garderez le bien que les dieux vous envoient.

DÉMONÈS. Tu trouves juste que je dise que l’argent d’autrui m’appartient ?

GRIPUS. Quand je l’ai trouvé dans la mer ?